En 1929 Olaf Jansen et son Père, après plusieurs mois de navigation vers le Nord, arrivèrent dans un pays de Géants et de végétation luxuriante !
Filibert : Cette expérience d'Olaf Jansen au Pôle Nord est semblable à celle de l'Amiral Byrd, qui lui aussi, est arrivé dans un pays très vert au Pôle Sud lorsque son avion est tombé en panne en 1947 ! Cela confirme les témoignages d'autres mondes avancés sans doute situés en Intra-Terre ou dans la Terre Creuse. Les différents messages, qui nous arrivent en ce moment, nous indiquent, que très bientôt, il y aura des divulgations sur ces autres mondes terrestres !
L'Histoire d'Olaf Jansen
Tiré du livre ‘’ The Smoky God ‘’
Mon nom est Olaf Jansen.
Je suis un norvégien, bien que je sois né dans la petite ville russe de marins d'Uleaborg, sur la côte orientale du Golfe de Bothnia, le bras du nord de la mer Baltique.
Mes parents étaient en croisière de pêche dans le Golfe de Bothnia et ont habité cette ville russe d'Uleaborg au moment de ma naissance, le 27 Octobre 1811.
Mon père, Jens Jansen, est né à Rodwig sur la côte scandinave, près des Îles Lofoden, mais après son mariage installa sa maison à Stockholm, parce que ma mère et sa famille y résidaient.
Quand j'ai atteint mes sept ans, j'ai commencé à accompagner mon père lors de ses tournées de pêche le long de la côte scandinave.
Très jeune , je fis montre de mon aptitude pour des livres et à l'âge de neuf ans, j'ai été placé à une école privée à Stockholm, où je demeurai jusqu'à l'âge de quatorze ans. ensuite j'ai suivi mon père régulièrement dans toutes ses tournées de pêche.
Mon père mesurait bien six pieds trois de haut ( 1m90) et pesait plus de quinze stones (95Kg), un typique Scandinave bon teint ayant une vie des plus rudes et capable de plus d'endurance, à ma plus grande connaissance, qu'aucun autre homme.
Il possédait, la douceur d'une femme dans pour les petites choses de la vie et cependant sa détermination et sa volonté étaient indescriptibles.
Sa volonté n'admettait aucune défaite.
J'avais 19 ans quand nous avons entrepris ce qui s'est avéré être notre dernier voyage en temps que pêcheurs et qui a abouti à l'histoire étrange qui devra être révélée au monde, mais pas avant que je sois arrivé à la fin de mon pèlerinage terrestre.
Je n'ose pas permettre que les faits que je connais soient publiés de mon vivant par crainte que je subisse davantage d' humiliation, d'emprisonnement et de souffrance.
Tout d'abord, j'ai été mis dans des fers par le capitaine du navire baleinier qui m'a sauvé, pour la seule raison que je lui avais parlé des merveilleuses découvertes faites par mon père et moi-même.
Mais j'étais loin d'être arrivé à la fin de mes tortures.
Après quatre ans et huit mois d'absence j'ai atteint Stockholm, pour constater seulement que ma mère était morte l'année précédente et que la propriété avait été laissée par mes parents à la famille de ma mère, mais elle m'a été immédiatement restituée.
Tout aurait pu bien continuer ainsi, si j'avais effacer de ma mémoire l'histoire de notre aventure et de la mort épouvantable de mon père.
Finalement, un jour j'ai raconté l'histoire en détail à mon oncle, Gustaf Osterlind, un homme ayant de considérables biens et que je l'ai pressé d'organiser une expédition pour moi afin de réaliser un autre voyage vers la terre étrange.
D'abord j'ai pensé qu'il favorisait mon projet.
Il semblait intéressé et m'a invité à me présenter devant certains fonctionnaires et à leur expliquer, comme je l'avais fait pour lui, l'histoire de nos voyages et de nos découvertes.
28 ans dans un Asile de Fous !
Imaginez ma déception et mon horreur quand, sur la conclusion de mon récit, certains papiers ont été signés par mon oncle et, sans avertissement, je me suis trouvé arrêté et bien vite sous l'effet d'un lugubre et épouvantable emprisonnement dans un asile de fous, où je suis resté pendant vingt-huit ans - années de longues, ennuyeuses, et affreuses souffrances !
Je n'ai jamais cessé d'affirmer que j'étais sain d'esprit et de protester contre l'injustice de mon emprisonnement. Finalement, le dix-sept octobre 1862, je fus libéré.
Mon oncle était mort et les amis de ma jeunesse étaient maintenant des étrangers.
En effet, un homme de plus de cinquante ans, dont la seule information que l'on connaisse de lui concerne un fou, n'a aucun ami.
Je fus embarrassé pour savoir comment gagner ma vie, mais instinctivement, je me tournai vers le port où les nombreuses barques de pêche étaient ancrées et dans l'espace d'une semaine, je m'embarquai avec un pêcheur par le nom d'Yan Hansen, qui commençait une longue croisière de pêche aux Îles Lofoden.
A ce moment là, mes précédentes années où j'avais tant bourlingué, m'ont été d'un très grand avantage, spécialement pour affirmer mon utilité.
Ce ne fut pas seulement le commencement d'autres voyages, mais par une frugale économie, je fus en quelques années, capable de posséder mon propre un bateau de pêche.
Pendant vingt-sept ans, par la suite, j'ai parcouru la mer comme pêcheur, pendant cinq ans travaillant pour d'autres et les vingt-deux années dernières pour moi.
Pendant toutes ces années, j'étudiai avec diligence un maximum de livres, aussi bien qu'un dur ouvrier à mon affaire, mais j'ai pris grand soin de ne mentionner à personne l'histoire concernant les découvertes faites par mon père et moi-même.
Même à ce dernier jour, j'aurai peur de savoir que quelqu'un ait pu voir ou connaître les choses que je suis entrain d'écrire, et les notes et cartes que je garde par-devers moi.
Quand mes jours sur la Terre seront terminés, je laisserai des cartes et notes qui éclaireront et, j'espère, utilement l'Humanité.
Le souvenir de mon long emprisonnement avec des maniaques, et toute l'angoisse horrible et les souffrances subites sont trop vives pour donner une autre chance à une arrestation.
En 1889, j'ai vendu de mes barques de pêche et j'ai constaté que j'avais accumulé une fortune tout à fait suffisante de m'entretenir le reste de ma vie.
Je suis alors venu en Amérique.
Pendant une douzaine d'années, mon habitation fut dans l'Illinois, près de Batavia, où j'ai réuni la plupart des livres de ma présente bibliothèque, quoique j'y aie apporté beaucoup de volumes de choix de Stockholm.
Plus tard, je suis venu à Los Angeles, arrivant ici le 4 mars 1901.
Je me rappelle bien, la date car c'était le deuxième jour d'inauguration du Président McKinley.
J'ai acheté cette humble demeure et, ici dans l'intimité de mon propre domicile, abrité par ma propre vigne et mes figuiers et avec mes livres autour de moi, j'ai entrepris de faire des cartes et les dessins des nouveaux pays que nous avions découverts et aussi d'écrire l'histoire en détail du temps où mon père et moi avions quitté Stockholm jusqu'à l'événement tragique qui nous a séparés dans l'Océan Antarctique.
Je me rappelle bien que nous avons quitté Stockholm dans notre sloop de pêche le troisième jour d'avril 1829 et avons navigué au sud, laissant l'Île de Gothland à gauche et l'Île Oeland à droite.
Quelques jours plus tard nous avons doublé le Point de Sandhommar et avons emprunté le détroit qui sépare le Danemark de la côte scandinave.
En temps voulu nous avons fait escale dans la ville de Christiansand, où nous nous sommes reposés deux jours et ensuite nous sommes repartis le long de la côte scandinave vers l'ouest, en nous dirigeant vers les Îles Lofoden.
Mon père était d'esprit très gai, en raison des excellents et satisfaisants bénéfices qu'il avait obtenus de notre dernière pêche qu'il avait commercialisée à Stockholm, au lieu de la vendre dans une des villes de marins le long de la côte scandinave.
Il a été particulièrement heureux avec la vente de quelques défenses d'ivoire qu'il avait trouvées sur la côte d'ouest de la Terre de Franz Joseph pendant une de ses croisières du nord l'année précédente et il a exprimé l'espoir que cette fois nous pourrions de nouveau être assez chanceux de charger notre petit sloop de pêche de d'ivoire, au lieu de morues, harengs, maquereaux et saumons.
Nous fîmes escale à Hammerfest, qui est à 71°40' de latitude N, pour nous reposer quelques jours.
Nous y sommes restés une semaine, et nous fîmes des provisions supplémentaires et avec plusieurs tonneaux d'eau potable et nous avons ensuite navigué vers le Spitzberg.
Pendant les quelques premiers jours, nous avions une mer libre et un vent favorable et ensuite nous avons rencontré beaucoup de glace et beaucoup d'icebergs.
Un navire aussi large que notre petit sloop de pêche ne pouvait pas probablement trouvé sa route parmi le labyrinthe d'icebergs ou se serrer dans les canaux à peine ouverts.
Ces montagnes d'icebergs se présentaient en une succession infinie de palais de cristal, de cathédrales massives et des chaînes de montagnes fantastiques, sinistres et pareilles à des sentinelles, immobiles comme quelques falaises imposantes en roche solidifiée, se dressant silencieux comme un sphinx, et résistant aux vagues agitées d'une mer mouvementée.
Après avoir échappé de justesse à de nombreux accidents, nous sommes parvenus au Spitsberg, le 23éme jour de Juin et nous avons jeté l'ancre à la Baie Wijade pendant un court temps, où nous avons eu la main très heureuse pour notre pêche.
Nous avons alors levé l'ancre et avons traversé le Détroit Hinlopen et navigué le long de la côte de la Terre du Nord-East.
Un vent fort nous a abordé venant du sud-ouest et mon père dit que nous ferions mieux d'en profiter et d'essayer d'atteindre la Terre de Franz Josef, où, l'année précédente il n'avait, par accident, trouvé les défenses d'ivoire qui lui avaient rapporté un si bon prix à Stockholm.
Jamais, auparavant ou depuis, je n'avais vu tant tant d'oiseaux de mer ; ils étaient si nombreux qu'ils cachaient les rochers du littoral et qu'ils obscurcissaient le ciel.
Pendant plusieurs jours nous avons navigué le long de la côte rocheuse de la Terre de Franz Josef.
Finalement, un vent favorable nous a poussé vers la Côte Ouest et, après avoir navigué à la voile vingt-quatre heures, nous sommes arrivés à un magnifique petit bras de mer.
On aurait pu à peine croire que c'était là, la lointaine Terre du Nord.
L'endroit était vert avec une croissante végétation et bien que la zone ne représentait pas plus qu'un ou deux acres, l'air était cependant chaud et tranquille.
Ce point aurait été le lieu où l'influence du Gulf Stream se fait le plus profondément sentir.
Sur la côte-Est, il y avait de nombreux icebergs, bien que l'on soit ici dans une eau libre.
Loin vers l'ouest , cependant, on voyait des blocs de glace et toujours plus au loin, vers l'ouest apparaissaient en forme de chaînes de basses collines de glaces.
Devant nous et directement au nord, s'étendait une mer libre.
Mon père était un ardent adepte d'Odin et Thor et me disait fréquemment qu'ils étaient des Dieux qui sont venus de loin au-delà "du Vent du Nord."
Mon père expliquait que selon une tradition, qui dit qu'il existait alors plus au loin vers le nord, une terre plus belle que tout ce qu'aurait jamais connu tout mortel et qui est habitée par le peuple "élu".
Ma jeune imagination a été stimulée par l'ardeur, le zèle et la ferveur religieuse de mon bon père et je me suis exclamé : "Pourquoi ne pas naviguer vers cette terre gracieuse ? Le ciel est juste, le vent favorable et la mer ouverte".
Même maintenant, je peux voir l'expression de surprise agréable de sa mine, quand il s'est s'est tourné vers moi et m'a demandé : "Mon fils, désires-tu aller et explorer avec moi - l'au-delà où l'homme ne s'est jamais aventuré ?"
J'ai répondu affirmativement.
"Très bien", répondit-il. "Qu'Odin nous protège !"
Et, ajustant rapidement les voiles, il a jeté un coup d'œil à notre boussole, a tourné la proue droit dans la direction du nord et au travers d' une voie libre, notre voyage commença.
Le soleil était bas sur l'horizon, comme il pouvait l'être encore en ce tout début de l'été.
En effet, nous avions presque quatre mois d'avance avant que la nuit polaire arrive de nouveau.
Notre petit sloop de pêche a bondi en avant comme s'il désirait ardemment se lancer comme nous-mêmes dans l'aventure.
Trente-six heures après nous étions hors de vue de l'extrême point nord du littoral de Terre de Franz Josef.
Un courant fort se dirigeant le nord par le nord-est semblait nous transporter.
Loin à droite et à gauche de nous s'étalaient des icebergs, mais notre petit sloop a dû longer d'étroits passages et des couloirs si fins en certains endroits, que si notre embarcation n'avait pas été de forme réduite, nous n'aurions jamais pu nous en sortir.
Le troisième jour nous sommes arrivés à une île.
Ses rivages étaient baignés par une mer libre.
Là mon père décida de faire une pose et de partir en exploration pendant un jour.
Cette nouvelle terre était privée de bois de construction, mais nous y avons trouvé une grande accumulation de bois rejetés par la mer, sur le rivage du nord.
Certains des troncs des arbres étaient quarante pieds de long (près de 12m) et deux pieds de diamètre (60cm).
Après avoir explorer pendant un jour le littoral de cette île, nous avons levé l'ancre et avons tourné notre proue vers le nord en direction de la mer libre.
Je me rappelle que ni mon père, ni moi-même n'avions rien mangé pendant presque trente heures.
Peut-être cela était dû à la tension d'excitation de notre voyage étrange dans les plus lointaines eaux du nord, où d'après mon père, personne ne s'était aventuré auparavant.
Notre pouvoir de suggestion avait calmé nos appétits physiques.
A la place d'un froid intense comme nous l'aurions prévu, il faisait vraiment plus chaud et plus bien plus agréable que dans la région d'Hammerfest sur la côte du Nord de la Norvège, il y avait environ six semaines de cela.
Nous admîmes tous les deux, franchement avoir très faim et immédiatement, j'ai préparé un repas substantiel grâce à notre garde-manger bien pourvu.
Après nous nous soyons copieusement restaurés, j'ai dit à mon père que je sentais venir le sommeil et que j'allais m'endormir. "Très bien", m'a t-il a répondu, "je montrerai la garde".
Je n'ai aucune façon de déterminer combien de temps, j'ai dormi; je sais seulement que j'ai été brutalement éveillé par secousse épouvantable du sloop.
Je fus surpris alors de découvrir que mon père dormait profondément.
J'hurlai pour le réveiller et il se mit rapidement debout.
En effet, s'il n'avait pas saisi immédiatement le bastingage, il aurait certainement été projeté dans les vagues bouillonnantes.
Une tempête de neige féroce faisait rage.
Le vent était directement sur l'arrière, poussant notre sloop à une vitesse énorme et menaçant à chaque moment de nous renverser.
Il n'y avait pas de temps à perdre, les voiles devaient être affalées immédiatement.
Notre bateau se tordait dans des convulsions.
Quelques icebergs que nous connaissions, nous côtoyaient de part et d'autre, et heureusement un canal s'ouvrait à nous directement vers le nord.
Mais en sera t-il ainsi longtemps ?
Devant nous, ceinturant l'horizon de gauche à droite, s'étalait un vaporeux brouillard ou une brume, parfois noir comme la nuit égyptienne au bord de l'eau et parfois blanc comme un haut nuage de vapeur, que l'on perd finalement de vue alors qu'il se confond avec les grands flocons blancs de neige tombante.
Il n'y avait aucun moyen de déterminer, s'il couvrait un traître d'iceberg, ou quelque autre obstacle caché contre lequel notre petit sloop se briserait en nous précipitant dans une tombe liquide, ou s'il était simplement la manifestation d'un brouillard arctique.
Par quel miracle avons-nous échappé à une suprême destruction, je ne saurais le dire.
Je me souviens notre petite embarcation a grincé et a gémi, comme si ses joints se cassaient.
Elle a balancé et chancelé, en avant et en arrière comme si elle avait été saisi par quelque féroce courant sous-marin tourbillonnant ou quelque vortex .
Heureusement notre boussole avait été fixée par de longues vis à une traverse.
La plupart de nos provisions, cependant, furent éjectées et expulsées du pont des marchandises et si nous n'avions pas pris la précaution dès le début même, de nous attacher fermement aux mâts du sloop, nous aurions été balayés dans les flots déchaînés.
Au-dessus du tumulte assourdissant des vagues qui faisaient rage, j'ai entendu la voix de mon père disant : "Soit courageux, mon fils," puis il a hurlé "Odin est le Dieu des eaux, le compagnon du courageux et il est avec nous. N'aie pas peur."
À moi il semblait n'exister pour nous, aucun moyen d'échapper à une mort horrible.
Le petit sloop fendait l'eau, la neige tombait si abondamment qu'elle nous aveuglait littéralement et les vagues talonnaient de leur blanche écume avec une infatigable fureur.
Nous ne pouvions dire, à quel instant, nous allions être précipités contre un quelconque bloc de glace à la dérive. L'énorme houle nous soulevaient jusqu'aux sommets mêmes de colossales vagues puis, nous précipitaient dans les profondeurs de leurs creux comme si notre sloop de pêche était une coquille fragile.
Des vagues gigantesques d'une blancheur inimaginable, se dressaient comme les murs véritables, d'une clôture, de l'avant à l'arrière.
Cette épouvantable épreuve exaspérante, par ses innommables horreurs en forme de suspense et d'indescriptibles agonisantes peurs, dura plus de trois heures et pendant tout ce temps ce fut, la fuite en avant à grande vitesse.
Alors soudainement, comme s'il s'était lassé de ses efforts frénétiques, le vent commença à diminuer sa fureur et puis il disparu progressivement.
Finalement ce fut le calme parfait.
Le brouillard avait lui aussi disparu et en avant nous s'étendait un couloir sans glace peut-être dix ou quinze milles de largeur avec quelques icebergs loin à notre droite et un archipel clairsemé de plus petits sur notre gauche.
J'observais attentivement mon père, en décidant de rester silencieux, jusqu'à ce qu'il prenne la parole.
Sur le moment, il déliait la corde de sa taille et, sans dire un mot, il a commencé à faire travailler les pompes, qui ne furent pas heureusement endommagées, allégeant le sloop de l'eau qu'il avait accumulée dans la tempête en furie.
Il a largué les voiles du sloop aussi calmement qu'il aurait lancé son filet de pêche et ensuite il fit remarquer que étions prêts, pour recevoir le vent favorable dès qu'il se lèverait. Son courage et sa constance étaient vraiment remarquables.
Après inspection nous avons constaté que le tiers de nos provisions était encore disponible, mais notre inquiétude fut très forte, quand nous avons découvert que nos tonneaux d'eau avaient été précipités par dessus bord pendant les plongées violentes de notre bateau.
Deux de nos tonneaux d'eau étaient dans la cale principale, mais tous les deux étaient vides.
Nous avions une suffisante provision d'alimentation, mais aucune eau douce.
Je réalisai alors immédiatement le caractère effroyablement dramatique de la situation.
Sur le moment j'ai fut saisi d' une soif dévorante.
"C'est en vérité très alarmant" a remarqué mon père. "Cependant, faisons sécher nos vêtements débraillés, car nous sommes trempés jusqu'à l'os. Aie confiance au Dieu Odin, mon fils. Ne te désespère pas."
Le soleil tapait par des rayons assez inclinés, comme si nous étions à une latitude plus au sud, au lieu d'être dans région très au nord.
Il se balançait de ci de là, son orbite n'étant jamais visible et il montait plus en plus haut chaque jour, fréquemment couvert de brume, alors semblant regarder toujours fixement au travers du chapelet de nuages comme un œil inquiet du destin, gardien de la mystérieuse contrée du Nord et observant jalousement les frasques humaines.
Loin sur notre droite les rayons ornant les prismes d'icebergs étaient magnifiques.
Leurs réflexions émettaient des flashes de grenat, de diamant, de saphir.
Un panorama pyrotechnique de couleurs et de formes innombrables, tandis que ci-dessous, on pouvait voir la coloration verdâtre de la mer et ci-dessus, le ciel teinté de pourpre.
Au-delà du vent du Nord !
J'ai essayé d'oublier ma soif en m'évertuant à transbahuter de la cale quelques provisions et un récipient vide.
Me penchant par dessus la rampe latérale, j'ai rempli le récipient d'eau dans le but de me laver les mains et le visage.
À ma stupéfaction, lorsque mes lèvres sont entrées en contact avec l'eau, elle n'était pas salée.
La découverte me fit sursauter. "Père !" Ai-je haleté le souffle proprement coupé , " l'eau, l'eau, elle est douce "; "Que dis tu là, Olaf ?" a hurlé mon père, jetant un coup d'œil hâtivement autour. "Tu te trompes sûrement. Il n'y a aucune terre dans les environs. Tu débloques voyons.""Mais goûte-moi cela !" ai-je crié.
Et ainsi nous avons fait la découverte que l'eau était en effet douce, tout à fait douce, sans le moindre le goût salé, ni même un soupçon de saveur salée.
Nous avons immédiatement rempli, nos deux derniers tonneaux d'eau et mon père a déclaré que c'était une faveur céleste venant des dieux Odin et Thor.
Nous débordions de joie, mais la faim nous a vite ramenés à la réalité.
Maintenant que nous avions trouvé de l'eau douce dans la haute mer, à quoi devrions-nous nous attendre encore, à cette latitude étrange où aucun bateau n'a jamais auparavant navigué et où l'on n'avait jamais entendu le plouf d'un aviron
Nous avions à peine apaisé notre faim, quand une brise a commencé à gonfler nos voiles inertes et, jetant un coup d'œil à la boussole, nous avons constaté que l'extrémité nord de l'aiguille pointait durement contre le verre en s'y appuyant.
En réponse à ma surprise, mon père me dit : "j'ai entendu parler de cela auparavant; c'est ce qu'on appelle l'élévation de la pointe nord de l'aiguille.
Nous avons desserré le socle de la boussole et l'avons tournée à angle droit par rapport à la surface de la mer avant que la pointe de son aiguille ne se libère du verre et que la gravitation agisse librement.
Elle a bougé avec difficulté et a semblé aussi instable qu'un homme ivre, mais finalement s'est engagé dans une direction.
Avant cela nous avons pensé que le vent nous portait vers le nord-nord-ouest, mais, avec l'aiguille libre, nous avons découvert, il pourrait se faire que cela en dépende, que nous naviguions légèrement par nord nord-est.
Nous n'avions jamais suivie la direction, plein nord.
La mer était sereinement calme, avec à peine une maigre vague et le vent vif et grisant.
Les rayons du soleil, en nous frappant de travers, nous fournissait une douce chaleur.
Et ainsi le temps s'écoula, jour après jour et nous avons inscrit dans notre livre de bord, que nous avions navigué onze jours depuis la tempête subie dans la haute mer.
Bien qu'utilisées avec une stricte économie, nos provisions tenaient bon, mais cependant commençaient à s'épuiser. Entre temps, un de nos tonneaux d'eau s'était épuisé et mon père dit : "Nous le remplirons de nouveau".
Mais, nous avons constaté avec inquiétude que l'eau était maintenant aussi salée que dans la région des Îles Lofoden de la côte de la Norvège.
Cela a nécessité, de notre part, d'avoir une extrême vigilance, pour le tonneau restant.
J'avais souvent une profonde envie de dormir ; était-ce l'effet de l'expérience passionnante de navigation à voile dans des eaux inconnues, ou est-ce les conséquences de l'excitation terrible due à notre aventure dans la tempête essuyée, ou encore était-ce dû à mon désir de nourriture ?
Je ne pouvais le dire.
Je m'étendais fréquemment sur la soute de notre petit sloop et j'observais très haut dans le ciel son dôme bleu ; et, malgré le soleil qui brillait loin à l'est, je voyais toujours une seule étoile au-dessus de moi.
Pendant plusieurs jours, quand j'ai scruté cette étoile, elle était toujours là directement au-dessus de nous.
Autant qu'on s'en souvienne, c'était le premier Août.
Le soleil, haut dans le ciel et était si brillant que je ne pouvais plus voir l'étoile solitaire qui avait attiré mon attention quelques jours plus tôt.
Un de ces jours, mon père m'a fit sursauter en attirant mon attention sur un nouveau spectacle qui se présentait loin devant nous, presque à l'horizon.
"C'est un soleil factice", a hurlé mon père. "J'ai déjà lu cela quelque part; Il est dénommé un reflet ou un mirage. Il s'évanouira bientôt."
Mais ce faux soleil rouge pale, comme nous l'avions imaginé, ne s'est pas évanoui durant plusieurs heures; et alors que nous ignorions comment il pouvait emmètre ses rayons de lumière, il y avait toujours un moment où en balayant l'horizon, nous pouvions apercevoir la brillance de ce prétendu faux soleil pendant une période d'au moins douze heures sur 24.
Des nuages et des brumes de temps en temps pouvaient presque cacher, son emplacement mais jamais entièrement. Progressivement, il a semblé s'élever plus haut, au dessus de l'horizon du ciel d'un mauve pâle alors que nous avancions.
On pourrait à peine dire qu'il s'apparentait à notre soleil, si ce n'était sa forme circulaire et quand, non obscurci par des nuages ou les brumes océaniques, il prenait la coloration d'un rouge brumeux, une apparence hâlée qui passait à une lumière blanche comme un nuage lumineux, reflétant une lueur venant d'ailleurs.
Nous nous sommes finalement mis d'accord, en discutant, que, quelle que soit la raison du phénomène, ce soleil brumeux et chatoyant, n'était pas une réflexion de notre soleil, mais bien une planète en quelque sorte - une réalité.
Un jour, aussitôt après cela, je me suis senti extrêmement somnolent et suis tombé dans un sommeil réparateur.
Mais il m'a semblé que je fus presque immédiatement réveillé par la secousse vigoureuse de mon épaule par mon père qui criait : "Olaf, réveilles-toi; il y a une terre en vue !"
J'ai sauté sur mes pieds et oh ! joie ineffable !
Là bas, bien au loin , et cependant dans la direction que nous suivions, des terres émergeaient hardiment de la mer.
La trace du littoral s'étendait très au loin à notre droite, aussi loin que l'œil pouvait voir et tout au long de la plage de sable, des vagues s'éclataient, en une écume agitée qui se reculait, ou s'avançait ensuite de nouveau, en murmurant, venant des profondeurs, des sonorités répétitives et tonitruantes.
Les berges étaient couvertes d'arbres et de végétation.
Je ne peux pas exprimer le sentiment de grande d'allégresse, qui m'accompagna, lors de cette découverte.
Mon père restait, debout, immobile, la main sur le barre, regardant tout droit devant, ouvrant les effusions de son cœur, à la prière reconnaissante et à l'action de grâces envers les Dieux Odin et Thor.
Pendant ce temps, un filet de pêche récupéré au stock de l'arrimage, avait été lancé et nous avons attrapé quelques poissons qui vinrent s'ajouter nos provisions qui déclinaient.
La boussole, que nous avions re-fixée à sa place, craignant une autre tempête, indiquait alors franchement la direction du nord et se déplaçait sur son pivot, comme si nous étions à Stockholm.
"L'élévation de l'aiguille" avait cessé.
Que pouvait bien signifier cela ?
Alors, aussi, nos nombreux jours de navigation à la voile nous avaient certainement fait dépasser de loin le Pôle Nord. Et cependant l'aiguille continuait à diriger le nord.
Notre perplexité s'est douloureusement accrue, car assurément nous devrions être maintenant dans la direction du sud.
Nous avons navigué pendant trois jours le long du littoral, et ensuite nous sommes arrivés à l'entrée d'un fjord ou d'une rivière de taille immense.
Cela ressemblait plutôt à une grande baie et là nous avons manœuvré notre embarcation, en suivant légèrement la direction nord-est sud.
Aidé un vent tourmenté soufflant pendant douze heures sur vingt-quatre, nous avons continué à avancer intérieurement dans cette voix, qui s'est après avéré être une rivière puissante et que, nous l'avons appris ultérieurement, les habitants appellent Hiddekel.
Nous avons continué notre voyage pendant dix jours ensuite et avons constaté que nous avions heureusement pénétré à l'intérieur jusqu'au lieu où les marées océaniques n'ont plus d'effet sur l'eau, qui était devenue douce.
La découverte n'est pas venue aussitôt, et s'est produite quand notre dernier tonneau d'eau s'est presque épuisé.
Nous n'avons pas perdu de temps pour remplir nos tonneaux et nous avons continué à remonter la rivière plus avant quand le vent s'avérait favorable.
Le long des berges, on pourrait voir de grandes forêts s'étirant sur plusieurs milles de longueur sur le littoral.
Les arbres avaient d'énorme taille.
Nous avons accosté et après avoir jeté l'ancre près d'une plage de sable, avons regagné la rive à pied et avons été récompensés de trouver une quantité de noix, très agréables au palais et pouvant satisfaire notre faim et apportant un changement bienvenu dans la monotonie de notre alimentation.
On était autour du premier Septembre 1829, plus de cinq mois, nous l'avons calculé, après avoir fait nos adieux à Stockholm.
Subitement nous eûmes, une peur bleue, en entendant dans le lointain le chant de certaines personnes.
Tout de suite après nous avons aperçu un énorme bateau qui descendait la rivière , droit dans notre direction.
Ceux qui chantaient à bord formaient un chœur puissant dont l'écho se répercutait d'une berge à l'autre de la rivière comme mille voix, remplissant l'univers entier d'une vibrante mélodie.
La musique d'accompagnement était exécutée sur des instruments à cordes ne ressemblant pas à nos harpes.
Nous avions jamais vu un si grand bateau et si différent en matière de construction.
À ce moment précis, notre sloop se trouvait au calme et pas loin du rivage.
Le bord de la rivière, était couvert de belle façon, d'arbres gigantesques de plusieurs centaines de pieds de haut .
Il nous semblait être aux abords de quelque forêt primitive qui sans aucun doute, devait s'étirer loin à intérieur.
L'immense embarcation fit une pause et presque immédiatement après une barge fut déposée sur l'eau et six hommes de stature gigantesque se sont rapprochés de notre petit sloop.
Ils nous ont parlé dans une langue étrange.
Nous avons deviné, cependant, à leur manière d'agir qu'ils n'étaient pas inamicaux.
Ils ont parlé entre eux un bon bout de temps et l'un d'entre eux fut pris d'un fou rire énorme comme si notre vue était devenue pour eux une étrange découverte.
L'un d'entre eux a examiné scrupuleusement notre boussole qui a semblé les intéresser tous bien plus qu'aucune autre partie de notre sloop.
Finalement, le chef fit un signe comme s'il voulait nous demander si nous désirions abandonner notre sloop pour nous rendre à bord leur bateau.
"Qu'est-ce qu'il te dit, mon fils ?" A demandé mon père. "Ils ne peuvent pas faire mieux désormais que de nous tuer."
"Ils semblent avoir de bonnes intentions" ai-je répondu, "Mais quels géants épouvantables ! Ces six doivent être l'élite du régiment de première classe du royaume. Regarde juste leur grande taille."
"Nous pouvons aussi bien aller volontairement plutôt qu'être pris par la force" a dit mon père, souriant, "car ils sont certainement capables de nous capturer."
Sur ce, il a indiqué par des signes, que nous étions prêts à les accompagner.
En quelques minutes, nous étions à bord du bateau et la demi-heure plus tard notre petit sloop avait été soulevé physiquement de l'eau par une sorte étrange appareillage avec crochet et treuillé à bord comme une curiosité.
Il y avait plusieurs centaines des gens à bord de ce qui, pour nous, était ce gigantesque bateau, qui, nous l'avons découvert s'appelait "le Naz", mot signifiant, comme nous l'avons appris après ,"le Plaisir", ou pour donner une interprétation plus appropriée, le bateau de " l'Excursion du Plaisir".
Si mon père et moi avons été curieusement observés par les occupants du bateau, cette race étrange de géants, nous a aussi offert une égale source d'étonnement.
Il n'y avait pas un seul homme à bord qui n'aurait pas mesuré pleinement 12 pieds (3m67) de hauteur.
Ils portaient tous de pleines barbes, pas particulièrement longues, mais apparemment coupées très court.
Ils avaient des visages doux et beaux, extrêmement honnête, avec un teint rougeâtre.
Les cheveux et la barbe certains étaient noirs, et d'autres d'un blond roux et encore d'autres étaient jaunes.
Le capitaine, ainsi que nous avons désigné, le dignitaire qui commandait le grand navire, dépassait aisément d'une tête n'importe quel de ses compagnons.
Les femmes mesuraient moyenne de dix à onze pieds de hauteur.
Leurs traits étaient particulièrement réguliers et raffinés, tandis que leur aspect présentait un teint des plus délicats, rehaussé par la marque d'une santé resplendissante.
Les hommes et des femmes, ensemble, semblaient posséder cette aisance particulière dans leurs manières que nous considérons comme un signe de bonne éducation et, malgré leurs statures géantes, il n'y avait rien chez eux qui pouvait suggérer la gaucherie.
Alors que j'étais garçon dans ma dix-neuvième année, j'ai été, sans aucun doute considéré comme un vrai Tom Pouce.
Les 6,3 pieds (1,92m) de mon père ne plaçaient pas sa tête sa tête au-dessus de la ceinture de ces gens.
Chacun d'eux semblait rivaliser avec son confrère de courtoisie et de gentillesse à notre égard, mais tous riaient chaleureusement, je m'en souviens, quand ils ont dû improviser des chaises pour mon père et moi-même pour nous asseoir à table.
Ils étaient richement vêtus d'un propre costume particulier et très séduisant.
Les hommes étaient habillés dans des tuniques élégamment brodées de soie et de satin et ceintes à la taille.
Ils portaient une culotte qui finissait aux genoux et des bas d'une texture raffinée, tandis que leurs pieds étaient chaussés de sandales ornées de boucles d'or.
Nous avons rapidement découvert que l'or, leur était connu, comme l'un des métaux les plus communs, et qu'il était employé largement dans la décoration.
Aussi étrange que cela puisse être, ni mon père ni moi-même n'avons eu la moindre inquiétude pour notre sécurité.
"Nous sommes arrivés aux confins de notre propre connaissance ", m'a dit mon père.
"C'est la finalité à laquelle nous convie la tradition que m'a inculqué mon père et le père de mon père et toujours en arrière en remontant de nombreuses générations de notre peuple.
C'est, assurément, la terre au-delà du Vent du Nord."
Nous avons fait une si bonne impression sur la communauté, que l'on nous a confié à la charge d'un des hommes, Jules Galdea et à sa femme, pour qu'ils puissent nous apprendre leur langue ; et nous, de notre part, étions aussi avides de recevoir leur instruction.
Sur l'ordre du capitaine, le navire s'est mis finement en route et a commencé à remonter le cours de la rivière.
La machinerie, bien que silencieuse, était très puissante.
Les berges et des arbres de chaque côté défilaient précipitamment.
La vitesse du bateau, parfois, surpassait celle de n'importe quel train de chemin de fer sur lequel j'aurai pu monter, même ici en Amérique.
C'était merveilleux.
Pendant ce temps nous avons perdu de vue les rayons du soleil, mais nous avons trouvé une émanation intérieure provenant du soleil morne-rouge qui avait déjà attiré notre attention, rayonnant maintenant une lumière blanche apparemment issue d'un amas de nuages loin devant nous. Il diffusait une lumière plus intense, je dois l'avouer, que deux pleines lunes dans la nuit la plus claire.
Dans douze heures ce nuage de blancheur allait disparaître de la vue, comme s'il s'était éclipsé et les douze heures suivantes allaient correspondre à notre nuit.
Nous avons appris assez tôt que ces gens étranges étaient les adorateurs de ce grand nuage de nuit.
Il était le "Dieu qui fume""du Monde Intérieur".
Le bateau a été équipé d'un mode d'éclairage qui je le présume maintenant était l'électricité, mais ni mon père, ni moi-même n'étaient suffisamment calés dans la mécanique pour comprendre d'où venait la puissance servant à faire fonctionner le bateau, ou à alimenter les magnifiques feux doux qui répondaient aux mêmes objectifs correspondant à nos méthodes actuelles d'éclairage des rues de nos villes, nos maisons et établissements d'affaires.
Je dois rappeler que l'époque où j'écrivais correspondait à l'automne de 1829 et que sur la surface "extérieure" de la terre nous ne connaissions rien alors, pour ainsi dire, sur l'électricité.
L'air surchargé d'électricité était un constant revitaliseur.
Je ne me suis jamais senti mieux dans ma vie que pendant les deux ans où mon père et moi avons séjourné à l'intérieur de la terre.
Résumons la suite des événements : le bateau sur lequel nous naviguions est arrivé à un port, deux jours après que nous ayons été pris à son bord.
Mon père dit avec une approximation aussi précise qu'il pouvait l'évaluer, que nous étions directement sous Stockholm ou Londres.
La ville que nous avions atteinte, était appelée "Jehu", signifiant une ville formant un port de mer.
Les maisons étaient grandes et magnifiquement construites et avec en apparence une parfaite uniformité, mais cependant sans aller jusqu'à l'identité.
L'occupation principale des gens a semblé être l'agriculture ; les versants des collines étaient couverts de vignobles, tandis que les vallées étaient consacrées à la croissance de grain.
Je n'ai jamais vu un tel étalage d'or.
Il y en avait partout.
Les revêtements des portes en étaient incrustées et les tables plaquées de protection d'or.
Les dômes des bâtiments publiques étaient d'or.
Il était employé très généreusement dans la finition des grands temples de musique.
La végétation poussait avec une prodigue exubérance et des fruits de toutes les sortes avaient une saveur des plus délicate.
Les grappes de raisins de quatre et cinq pieds de longueur, chaque raisin aussi gros qu'une orange et des pommes plus grandes que la tête d'un homme caractérisaient la merveilleuse croissance de toutes les choses à "l'intérieur" de la terre.
Les grands arbres d'acajou de la Californie seraient considérés comme de simple sous-bois comparés aux arbres géants de forêt s'étendant sur des milles et des milles dans toutes les directions.
Tout au long des contreforts des montagnes, en divers lieux, nous avons vu des troupeaux énormes de bétail pendant le dernier jour de notre voyage sur la rivière.
Nous avons beaucoup entendu parlé d'une ville appelée "Eden", mais on nous a gardés à "Jehu" pendant une année entière.
Vers la fin de ce temps-là nous avions appris à parler assez bien la langue de cet étrange peuple.
Nos instructeurs, Jules Galdea et sa femme, firent preuve d'une patience qui fut vraiment louable.
Un jour un représentant du "Dirigeant" de "l'Eden" est venu pour nous voir et pendant deux jours entiers, mon père et moi-même, ont subi l'épreuve d'une série de questions étonnantes.
Ils ont voulu savoir d'où nous venions, quelle sorte de gens y demeurait, quel Dieu nous adorions, nos croyances religieuses, le mode de vie de notre terre étrange et mille d'autres choses.
La boussole que nous avions apportée avec nous, avait reçu de leur part une particulière attention.
Mon père et moi avons fait des remarques entre nous sur le fait, que la boussole montrait toujours le nord, bien que nous sachions maintenant que nous avions navigué sur la courbure ou le bord de l'ouverture de la terre et que nous étions loin vers sud sur la surface "intérieure" de la croûte terrestre, qui selon l'estimation de mon père et la mienne, devait être environ de trois cents miles d'épaisseur (voisin de 556 km en miles marins) "de l'intérieur"à la surface "extérieure".
Comparativement, ce n'est pas plus épais qu'une coquille d'œuf, si bien qu'il y aurait presque autant de surface sur "l'intérieur" que sur "l'extérieur" de la terre.
Le grand nuage lumineux ou la boule de feu-rouge sombre- ardent-rouge le matin et le soir et pendant le jour dégageant une belle lumière blanche, le "Dieu qui fume", - est apparemment suspendu au centre du grand vide "intérieur" la terre et demeure en cette place selon la loi immuable de gravitation, ou une force atmosphérique centrifuge, selon le cas.
Je me réfère au pouvoir connu centrifuge ou centripète qui agit dans toutes les directions.
La base de ce nuage électrique ou de cet astre central, le siège des Dieux, est sombre et non-transparente, excepté pour de petites ouvertures innombrables, apparemment au fond du grand support ou l'autel de la Déité, sur laquelle repose le "Dieu Fumeux" et les feux brillant par la plupart de ces ouvertures scintillent la nuit dans toute leur splendeur et semblent être des étoiles, aussi naturelles comme les étoiles nous avons vu briller quand dans notre maison à Stockholm, sauf qu'elles apparaissent plus grandes.
Le "Dieu qui fume" donc, avec chaque révolution quotidienne de la terre, semble aborder à l'est et descendre à l'ouest comme fait aussi notre soleil sur la surface externe.
En réalité, les gens "du dedans" croient que le "Dieu qui fume" est le trône de leur Jéhovah et qu'il est stationnaire. L'effet de nuit et le jour est, donc, produit par la rotation quotidienne de la terre.
J'ai depuis découvert que la langue des gens du Monde Intérieur s'apparente beaucoup au Sanscrit.
Après avoir donné un compte rendu aux émissaires du gouvernement central du continent intérieur, et que mon père ait, à leur demande, dessiné grossièrement, des cartes, de la surface "extérieure" de la terre, montrant les séparations de terre et l'eau et donnant le nom de chacun des continents, des grandes îles et des océans, nous avons été véhiculés jusqu'à la ville "d'Eden", à l'aide d'un transport différent de tout ce que nous avons en Europe ou en Amérique.
Ce véhicule était indubitablement de quelque adaptation électrique.
Il était silencieux et glissait sur un seul rail de fer dans un équilibre parfait.
Le voyage s'est fait à une très haute vitesse.
Nous avons été transportés au haut des collines et en bas des vallons, à travers des vallées et de nouveau le long des flans de montagnes escarpées, sans qu'apparaisse la moindre tentative faite pour niveler la terre comme nous le faisons pour les rails de chemin de fer.
Les sièges de la voiture étaient énormes et cependant de facture confortable et très haut placés au-dessus du plancher de la voiture.
Sur le sommet de chaque voiture a été adapté en haut des appareillages formés de roues de pilotage, couchées sur leurs côtés, et qui sont automatiquement ajustés en fonction de la vitesse de la voiture, et plus la vitesse du véhicule est grande, plus celle des roues est accrue.
Jules Galdea nous expliqua que ces roues tournantes pareilles à des roues de ventilateurs au sommet des voitures, annulaient la pression atmosphérique, ou ce qui est généralement compris comme étant la gravitation et grâce à suppression de cette force ou son annulation, la voiture ne peut plus basculer d'un côté à d'autre du rail unique comme s'il était dans un vide ; les roues de pilotage dans leurs révolutions rapides détruisaient efficacement le prétendu pouvoir de gravitation, ou la force de pression atmosphérique ou quel que soit l'influente puissance que cela puisse être, qui est à l'origine du fait que toutes les choses non soutenues tendent à tomber de haut en bas sur la surface de la terre ou sur le plus proche point de résistance.
La surprise de mon père et de moi-même fut indescriptible quand, en traversant la majestueuse magnificence d'un hall spacieux, nous avons été finalement conduit devant le très Grand prêtre, régnant sur toute la région.
Il était richement vêtu et beaucoup plus grand que ceux qui se trouvaient autour de lui et il ne pouvait pas avoir moins de quatorze (4,26m) ou quinze pieds de haut (4,57m).
La pièce immense, dans laquelle nous avons été reçus, semblait être constituée finement de solides blocs d'or abondamment incrustés de bijoux d'un étonnante brillance.
La ville "d'Eden" se situait dans ce qui semblait être une belle vallée, mais, en fait, elle dominait le plateau de montagne le plus élevé du Continent Intérieur, de plusieurs miles pieds plus haut que n'importe quelle partie de la campagne environnante.
C'est la place la plus belle que j'ai jamais contemplée dans tous mes voyages.
Dans ce jardin surélevé toutes sortes de fruits, des vignes, des arbustes, les arbres et des fleurs grandissaient dans une abondance notoire.
Dans ce jardin, quatre fleuves prennent leur source dans une fontaine artésienne puissante.
Ils se divisent et coulent dans quatre directions.
Cette place est appelée par des habitants "le nombril de la terre", ou le commencement, "le berceau de la race humaine".
Les noms des rivières sont l'Euphrate, le Pison, le Gihon et le Hiddekel.
L'insoupçonnable nous attendait dans ce palais de beauté, lorsque nous avons retrouvé notre petit bateau de pêche.
Il avait été apporté devant le Grand prêtre, parfaitement conservé dans sa forme, tout à fait comme on l'avait sorti de l'eau, ce jour où il a été chargé à bord du bateau par les gens qui nous avaient découverts sur la rivière plus d'une année auparavant.
Il s'est montré très enthousiaste, en nous posant de nombreuses questions qui continuellement revenaient sur les éléments qui avaient échappés à la sagacité de ses émissaires.
A la fin de l'entrevue, il nous a suscité notre satisfaction, en nous demandant si nous aurions voulu rester dans son pays ou si nous aurons préféré retourner au monde "extérieur", suggérant que le voyage de retour, couronné de succès, était possible à travers les barrières formées par les ceintures de glaces qui encerclent les ouvertures du nord et du sud de la terre.
Mon père a répondu : "Il nous serait agréable, mon fils et moi, de visiter votre pays et de voir votre peuple , vos universités et vos palais de musique et d'art, vos grands domaines, vos merveilleuses forêts de bois de construction ; Puis après que nous ayons eu ce privilège appréciable, nous aimerions essayer de retourner à notre maison sur la surface "extérieure" de la terre.
Ce fils est mon seul enfant et ma bonne épouse devrait être lasse d'attendre notre retour."
"Je crains que vous ne puissiez jamais retourner", a répondu le Grand prêtre en chef, "parce que la voie est la plus dangereuse.
Cependant, vous visiterez les pays différents avec Jules Galdea comme escorte et il vous sera accordé chaque fois courtoisie et bonté.
Dès que vous serez prêts à entreprendre un voyage de retour, je vous assure que votre bateau qui est exposé ici, sera mis à l'eau à l'embouchure de la rivière Hiddekel, et nous vous souhaiterons bon voyage sous la protection de Jéhovah."
Ainsi terminé notre seule entrevue avec le Grand prêtre ou le Haut Dignitaire du continent.
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