Les Pesticides Néonicotinoïdiques triplent la mortalité des Abeilles Sauvages et compromettent certaines cultures !
Les colonies d'abeilles s'effondrent un peu partout dans le monde, et la principale raison à cela est l'utilisation des pesticides néonicotinoïdes, confirment sept chercheurs du Centre for ecology and hydrology, dont les travaux ont été publiés ce mardi dans "Nature Communications".
Les apiculteurs alertent depuis des années sur les effets nocifs de ces pesticides sur leurs colonies, et plusieurs études en laboratoire avaient déjà évalué les effets sublétaux de ces produits sur les abeilles et les bourdons : défaillance du système nerveux central, perte du sens de l'orientation...
Jusqu’à ce jour, aucune preuve solide ne liait les "pesticides tueurs d’abeilles" au déclin de ces insectes sauvages, expliquent les chercheurs britanniques..
Une étude menée sur plusieurs années en Angleterre montre que les pesticides néonicotinoïdes provoquent le déclin à grande échelle des colonies de pollinisateurs sauvages.
Ces derniers pourraient entraîner leur disparition.
Le déclin des populations d’abeilles sauvages avait été en partie attribué aux puissants insecticides de la famille des néonicotinoïdes, ces tristement célèbres pesticides "tueurs d’abeilles".
Les études précédentes portaient sur des abeilles et des bourdons "d’élevage" et aucune preuve irréfutable ne liait ces insecticides au déclin de ces populations.
Les fabricants agrochimiques préféraient imputer ce phénomène à d’autres facteurs : virus et champignons, monocultures impactant leurs habitats, invasion de frelons et réchauffement climatique.
Une nouvelle étude britannique parue dans la revue Nature Communications constate que les néonicotinoïdes auraient multiplié par trois la mortalité des abeilles sauvages et pourraient causer leur disparition.
Des preuves solides
En s'appuyant sur 18 ans de données collectées au Royaume-Uni sur 62 espèces d'abeilles sauvagesse nourrissant dans les cultures de colza, cette nouvelle étude montre finalement que l'utilisation des néonicotinoïdes est liée au déclin à grande échelle et sur le long terme des populations des pollinisateurs sauvages.
Les chercheurs se sont appuyés sur des données relevées par des entomologistes de la société britannique Bees, Wasps and Ants Recording Society entre 1994 et 2011.
Les relevés concernaient les abeilles sauvages repérées au moins 500 fois sur des parcelles d'1 km2 de champs de colza, principale culture traitée aux néonicotinoïdes.
Soit 31.800 données collectées.
Les chercheurs se sont appuyés sur des données relevées par des entomologistes de la société britannique Bees, Wasps and Ants Recording Society entre 1994 et 2011.
Les relevés concernaient les abeilles sauvages repérées au moins 500 fois sur des parcelles d'1 km2 de champs de colza, principale culture traitée aux néonicotinoïdes.
Soit 31.800 données collectées.
L’utilisation des néonicotinoïdes triplerait la mortalité des abeilles sauvages, c’est le constat sans appel des chercheurs.
En clair, le déclin des abeilles est en moyenne trois fois plus marqué lorsqu'elles se nourrissent régulièrement de plantes traitées aux pesticides.
"Nous estimons que l'usage des néonicotinoïdes est responsable à lui seul d'une perte de plus de 20% pour cinq espèces d’abeilles depuis 2002", affirment les scientifiques. Les pesticides seraient aussi responsables d’une augmentation de la mortalité de 15% chez 11 autres espèces et 10% pour 24 d’entre elles.
En plus d’agir sur le système nerveux des abeilles, ces insecticides neurotoxiques seraient aussi responsables d’une altération du sperme.
L'auteur principal de l'étude, Ben Woodcock, insiste toutefois sur l'aspect multi-factoriel du déclin des pollinisateurs : si l'utilisation des néonicotinoides est "un facteur majeur" de ce déclin, le scientifique rappelle qu'il est aussi dû à la perte d'habitat, à des agents pathogènes, au changement climatique et à d'autres insecticides.
En clair, le déclin des abeilles est en moyenne trois fois plus marqué lorsqu'elles se nourrissent régulièrement de plantes traitées aux pesticides.
"Nous estimons que l'usage des néonicotinoïdes est responsable à lui seul d'une perte de plus de 20% pour cinq espèces d’abeilles depuis 2002", affirment les scientifiques. Les pesticides seraient aussi responsables d’une augmentation de la mortalité de 15% chez 11 autres espèces et 10% pour 24 d’entre elles.
En plus d’agir sur le système nerveux des abeilles, ces insecticides neurotoxiques seraient aussi responsables d’une altération du sperme.
L'auteur principal de l'étude, Ben Woodcock, insiste toutefois sur l'aspect multi-factoriel du déclin des pollinisateurs : si l'utilisation des néonicotinoides est "un facteur majeur" de ce déclin, le scientifique rappelle qu'il est aussi dû à la perte d'habitat, à des agents pathogènes, au changement climatique et à d'autres insecticides.
Les abeilles en voie de disparition !
Selon les experts, les espèces sauvages friandes de colza traité aux néonicotinoïdes disparaissent trois fois plus que les autres.
Les autres abeilles ne sont pas épargnés et semblent contaminées par d’autres fleurs ayant poussé à côté des cultures contaminées.
Les résultats suggèrent que les effets mortels des néonicotinoïdes pourraient engendrer la disparition de la biodiversité des abeilles.
Les scientifiques indiquent que la restriction de l’utilisation des néonicotinoïdes peut réduire le déclin des populations.
Les insectes comme les abeilles pollinisent environ un tiers des cultures destinées à notre alimentation.
Le déclin de leur population est une menace pour la production agricole.
Selon le premier rapport mondial sur les pollinisateurs, publié en 2016 par la Plateforme intergouvernementale sur la biodiversité et les services écosystémiques, 5 à 8% de la production agricole mondiale, soit entre 235 et 577 milliards de dollars, sont directement dépendants de l'action des pollinisateurs.
En Europe, un moratoire partiel est appliqué depuis 2013 sur les néonicotinoïdes : trois substances actives (la clothianidine, l'imidaclopride et le thiaméthoxame) sont interdites sur la plupart des cultures.
La loi pour la reconquête de la biodiversité votée le 20 juillet 2016 dernier prévoit d’interdire l’utilisation de ces pesticides tueurs d’abeilles sur l’ensemble des terres agricoles,à partir de septembre 2018, mais avec des dérogations possibles jusqu'en 2020.
Ces nouveaux travaux britanniques seront intégrés dans le corpus scientifique devant servir de base à un nouvel avis de l'Agence de sécurité sanitaire européenne (Efsa) attendu pour début 2017.
Les autres abeilles ne sont pas épargnés et semblent contaminées par d’autres fleurs ayant poussé à côté des cultures contaminées.
Les résultats suggèrent que les effets mortels des néonicotinoïdes pourraient engendrer la disparition de la biodiversité des abeilles.
Les scientifiques indiquent que la restriction de l’utilisation des néonicotinoïdes peut réduire le déclin des populations.
Les insectes comme les abeilles pollinisent environ un tiers des cultures destinées à notre alimentation.
Le déclin de leur population est une menace pour la production agricole.
Selon le premier rapport mondial sur les pollinisateurs, publié en 2016 par la Plateforme intergouvernementale sur la biodiversité et les services écosystémiques, 5 à 8% de la production agricole mondiale, soit entre 235 et 577 milliards de dollars, sont directement dépendants de l'action des pollinisateurs.
En Europe, un moratoire partiel est appliqué depuis 2013 sur les néonicotinoïdes : trois substances actives (la clothianidine, l'imidaclopride et le thiaméthoxame) sont interdites sur la plupart des cultures.
La loi pour la reconquête de la biodiversité votée le 20 juillet 2016 dernier prévoit d’interdire l’utilisation de ces pesticides tueurs d’abeilles sur l’ensemble des terres agricoles,à partir de septembre 2018, mais avec des dérogations possibles jusqu'en 2020.
Ces nouveaux travaux britanniques seront intégrés dans le corpus scientifique devant servir de base à un nouvel avis de l'Agence de sécurité sanitaire européenne (Efsa) attendu pour début 2017.
Sources : http://www.bioalaune.com/fr/actualite-bio/34172/neonicotinoides-pesticides-triplent-mortalite-des-abeilles
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