Ils sont les gardiens de la Terre et ont su préserver pendant plus de 4000 ans ce que l'homme "civilisé" s'évertue à détruire tous les jours !
Au sommet, les neiges éternelles culminent à près de 6000 mètres d'altitude.
C'est dans cette nature presque vierge que vivent les descendants du peuple Tayronas, civilisation précolombienne d'Amérique du Sud.
C'est dans cette nature presque vierge que vivent les descendants du peuple Tayronas, civilisation précolombienne d'Amérique du Sud.
Ils avaient créé un véritable paradis sur terre.
Lorsque les "envahisseurs" sont arrivés, leur culture a failli disparaître sous les coups répétés des occidentaux avides et sans limites dans l'exploitation du sol et des indigènes.
Mais qui est ce peuple ?
Mais qui est ce peuple ?
Ce sont les indiens Kogis,.
Ils se sont réfugiés sur les hauteurs difficiles d'accès de la Sierra dans le but de préserver la forêt et tout ce qui y vit.
Ils sont les gardiens de la Terre.
Ils sont les gardiens de la Terre.
Ils ont su préserver pendant plus de 4000 ans ce que l'homme "civilisé" s'évertue à détruire tous les jours.
Un homme, Eric Julien, a raconté son aventure et la découverte de ce peuple extraordinairement vivant, éduqué, connaissant, respectueux de la Vie.
Il a créé une association récoltant des fonds permettant aux Kogis de redevenir propriétaires d'une partie de leurs terres.
Il a créé une association récoltant des fonds permettant aux Kogis de redevenir propriétaires d'une partie de leurs terres.
Un paradoxe puisque les kogis en sont les habitants depuis longtemps et qu'ils n'ont aucun sens de la propriété !
Lorsqu'elles leur sont restituées, ces terres dénaturées par la "civilisation" sont aussitôt remises en état et protégées par les kogis eux-mêmes dans une Colombie socialement et politiquement divisée.
(Rappelons que l'ami d'Eric Julien, Gentil Cruz, co-fondateur de l'association, a été assassiné en Colombie)
Les Kogis ne demandent rien d'autre que de pourvoir vivre leur vie dans une nature généreuse dont ils respectent la biodiversité.
(Rappelons que l'ami d'Eric Julien, Gentil Cruz, co-fondateur de l'association, a été assassiné en Colombie)
Les Kogis ne demandent rien d'autre que de pourvoir vivre leur vie dans une nature généreuse dont ils respectent la biodiversité.
Peuple pacifique, ils sont médecin, astronome, cultivent ce dont ils ont besoin.
Et ils marchent, marchent, marchent, c'est une façon de "tisser" leur vie, comme ils disent. Ils ne décident jamais rien sans qu'il y ait consensus.
Pas de blabla ni de mensonges, mais une recherche permanente d'équilibre.
Il leur a été expliqué que c'était de la poussière de charbon provenant de la mine de El Cerejon Zona Norte.
En effet, cette mine de charbon à ciel ouvert est exploitée depuis 1984 et l'industrie a déjà extrait plusieurs millions de tonnes de minerai !
Il suffit d'imaginer en gros une mine en France d'environ 700 km2 ! C'est gigantesque !
Un gigantesque trou béant dans la terre-mère a remplacé la forêt vierge !
Les indiens ont voulu voir et comprendre ce qu'était une mine de charbon.
Ils ont vu mais n'ont pas tout de suite compris ce que l'homme "moderne"était en train de faire.
Ils pensaient qu'il fabriquait le charbon sur la terre, comme on fabrique une voiture, mais quand ils ont vu ces engins énormes creuser dans les entrailles de la Terre-mère, ils sont tombés dans un état de tristesse infinie.
Comment est-ce possible !
Comment peut on défigurer à ce point une Terre vivante ?
Une ville a remplacé la forêt primaire.
Comment peut on défigurer à ce point une Terre vivante ?
Une ville a remplacé la forêt primaire.
Le bruit assourdissant des camions est difficilement supportable.
"Quand la terre va brûler, les maladies vont arriver, la pluie va être mauvaise, elle va amener des maladies.
"Quand la terre va brûler, les maladies vont arriver, la pluie va être mauvaise, elle va amener des maladies.
Quand on voit cela, le charbon qu'il sortent, cela ne leur appartient pas.
C'est la terre qu'ils sont en train de détruire.
On peut voir que les déséquilibres sont ici, les maladies.
Au pied de la Sierra, il y a des maladies qui viennent.
On ne savait pas d'où elles venaient, ces déséquilibres, maintenant on sait, on voit cela...
Ici, avant, il y avait des montagnes, beaucoup de montagnes importantes, maintenant ils ont tout enlevé.
Ici, avant, il y avait des montagnes, beaucoup de montagnes importantes, maintenant ils ont tout enlevé.
Ici c'était un peu comme un organe du corps, le foie.
Les petits frères (C'est ainsi qu'ils nous appellent) pensent que c'est simplement du charbon, ils ne comprennent rien, c'est beaucoup plus que cela, les petits frères ne se rendent pas compte qu'ils enlèvent les forces de la terre.
La pensée est abîmée, comment va-t-on faire maintenant ?
La pensée est abîmée, comment va-t-on faire maintenant ?
Ceux qui abîment tout, sont ceux qui prennent le pétrole, le gaz, le charbon.
En faisant cela ils enlèvent la force, l'énergie de la Terre, c'est comme enlever les minéraux d'un corps, cela provoque des déséquilibres, le corps devient fragile
et les maladies arrivent.
Avant c'était un lieu important pour les indiens.
et les maladies arrivent.
Avant c'était un lieu important pour les indiens.
Aujourd'hui beaucoup de gens tombent malades car les petits frères enlèvent le sang, la force de la terre.
Si on continue comme cela, la Terre va disparaître.
Les petits frères vivent bien avec ce qu'ils sortent de la Terre, ils ne comprennent pas les déséquilibres qu'ils sont en train de créer, comment le pourraient-ils ?
Vue aérienne à 3500 mètres ! Il faut s'élever à 17.000 mètres pour voir la totalité de la surface exploitée ! Il suffit d'aller voir sur Google Earth
Eric Julien a raconté son expérience avec les kogis dans deux livres magnifiques, "Kogis, le message des derniers hommes"
et "Le chemin des neufs mondes"
et "Le chemin des neufs mondes"
Extrait d'une de ses réflexions :
"Il est évident que les Kogis ne sont pas plus ou mieux que nous.
"Il est évident que les Kogis ne sont pas plus ou mieux que nous.
Ils sont humains, terriblement humains, soumis aux mêmes travers, aux mêmes pulsions que sont la colère, la jalousie, l'envie, la peur, la lâcheté, mais aussi la joie, la tristesse."
"La grande différence, et elle est de taille, c'est qu'ils ont conscience, collectivement conscience, des risques qu'encourent la nature et leur société si les émotions qui nous habitent ne sont pas identifiées, gérées, canalisées.
"Canaliser ne veut pas dire supprimer ou nier, mais reconnaître que l'être humain est dualité reliée (inspiration / expiration), que la vie naît de la reconnaissance, puis de la connaissance et enfin du travail subtil et délicat (rituels) d'équilibre entre les composantes de cette dualité.
"Canaliser ne veut pas dire supprimer ou nier, mais reconnaître que l'être humain est dualité reliée (inspiration / expiration), que la vie naît de la reconnaissance, puis de la connaissance et enfin du travail subtil et délicat (rituels) d'équilibre entre les composantes de cette dualité.
Un équilibre chaque jour questionné, renouvelé, comme une alliance fragile entre les formes du vivant.
Un équilibre que permet la mémoire des règles face au chaos du mouvement !"
Les Kogis n'ont pas lu Carl Gustave Jung et pourtant !
On retrouve dans leur façon de vivre leur vie, ce que préconisait le grand psychanalyste suisse.
Aller à la rencontre de notre ombre, ne pas la refouler, mais l'identifier pour pouvoir vivre avec, la reconnaître pour ne pas être dominé par elle.
Les Kogis ont créé des jardins magnifiques.
Ils ne font rien au hasard.
Quand ils construisent un village ou un pont, leurs actes sont toujours précédés d'une concertation et chacun connaît le rôle qu'il doit tenir, toujours en accord avec les énergies du lieu et du vivant.
Une subtilité que nous autres, "petits frères", avons quasiment oubliée.
Comme quoi, l'idée de démocratie existait bien avant les Grecs !
Les Kogis ont pris l'avion pour rencontrer les "petits frères" en Europe.
Il m'est impossible ici de ne pas rapporter un moment fort décrit par Eric Julien lors de la rencontre qui a eu lieu à l'institut bouddhiste Karma Ling en Savoie, entre l'indien Miguel et le Lama Denys Rinpoché.
Il m'est impossible ici de ne pas rapporter un moment fort décrit par Eric Julien lors de la rencontre qui a eu lieu à l'institut bouddhiste Karma Ling en Savoie, entre l'indien Miguel et le Lama Denys Rinpoché.
Cela se passe devant le lieu qui sert de réunion.
Miguel : "c'est un lieu important"
Lama Denys : "vous voulez une photo... un souvenir ?"
Miguel : Non, ici c'est un lieu sacré, il ne faut pas les prendre en photo...
Nous connaissons les bouddhistes.
Lama Denys : "vous voulez une photo... un souvenir ?"
Miguel : Non, ici c'est un lieu sacré, il ne faut pas les prendre en photo...
Nous connaissons les bouddhistes.
Lorsque Kakaserankua, notre dieu fondateur, a créé le monde, il a donné un rôle et un territoire à tous les groupes humains.
Avant de venir, nous savions que vous existiez.
Miguel et son fils
Puis au déjeuner :
Miguel : En arrivant ici, on a senti que la terre, la nature était déséquilibrée, est-ce que votre pensée spirituelle est rattachée à votre territoire ?
Lama Denys : Non, notre territoire, c'est notre esprit
Miguel : Mais la pensée ne peut pas exister sans la terre, et ici la terre est tellement déséquilibrée...
La pensée est abîmée, comment va-t-on faire maintenant ?
Miguel : En arrivant ici, on a senti que la terre, la nature était déséquilibrée, est-ce que votre pensée spirituelle est rattachée à votre territoire ?
Lama Denys : Non, notre territoire, c'est notre esprit
Miguel : Mais la pensée ne peut pas exister sans la terre, et ici la terre est tellement déséquilibrée...
La pensée est abîmée, comment va-t-on faire maintenant ?
Source
Publié par Chris Orgone
http://indicescibles.blogspot.fr/
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Crédit photographique : Eric Julien