Les Ficelles de la Manipulation !
Filibert : L'Élite qui nous dirige utilise deux grandes stratégies : "Diviser pour Régner" et "L'Ordre par le Chaos" (c'est à dire créer le Chaos - attentats, violences, guerres - et utiliser les émotions qui en découlent pour imposer l'Ordre, la Répression et le Contrôle !). On pourrait ajouter aussi "Divertir pour Endormir" que ce soit par les jeux, le sport, les débats sans intérêt, les jeux en ligne, les tweets, la presse people…
Voici donc un article qui aborde certaines facettes de ce pouvoir de l'ombre qui manipule nos politiciens qui, eux-mêmes, cherchent à nous manipuler pour obéir à leurs maîtres !
Par olivier cabanel(son site)
Nos politiques aiment le pouvoir, c’est bien connu, mais ce qu’ils veulent surtout, c’est le conserver le plus longtemps possible, et que ce soit pour gagner la place, ou la garder, ils pratiquent une manipulation forcenée, expliquée d’abord par Sylvain Timsit, puis reprise par Noam Chomsky.
Il évoque par exemple la stratégie de la distraction : elle consiste à agiter un drapeau rouge sur un sujet précis, afin de détourner l’attention sur les vrais problèmes. lien
Hollande en fait régulièrement la démonstration en multipliant inaugurations, commémorations afin de détourner l’attention.
Chomsky évoque aussi une autre stratégie qui consiste à créer des problèmes, pour finalement offrir des solutions.
Sarkozy a parfaitement illustré cette manœuvre avec le discours de Grenoble, un certain 30 juillet 2010 stigmatisant les banlieues. lien
Et quid des émeutes de banlieues, commencées en 2005 à Clichy-sous-Bois, suite à l’électrocution de deux adolescents, poursuivis par la police, puis plus tard d’une grenade lacrymogène lancée par les forces de l’ordre devant une mosquée, provoquant des émeutes dans la plupart des banlieues de France, et de l’état d’urgence qui a suivi ?
Quoi de mieux pour distraire l’attention des citoyens, plongés dans les affres d’un chômage galopant, en portant l’attention sur "l’insécurité"... ? lien
Ces manœuvres sont elles aussi décrite par Chomsky, qui note qu’il s’agit de faire appel à l’émotionnel plutôt que la réflexion.
Comme l’a constaté la journaliste Sophie Coignard dans les colonnes du "Point", en septembre 2015, "Valls c’est la pratique d’une gouvernance par l’émotion", lorsqu’il publie un tweet, montrant la célèbre image d’Aylan Kurdi, allongé mort sur une plage... il s’était à l’époque servi de cette image pour déclarer l’urgence de lancer une politique à la fois humaine et efficace pour faire face à l’afflux des réfugiés qui déferlent sur l’Europe...
"Ça fait partie de son travail"...lien
On a vu par la suite avec quelle "générosité" la France avait finalement accueilli quelques milliers de réfugiés... face au million d’entre eux ayant trouvé un refuge chez nos cousins germaniques. lien
Plus tard, la "pratique émotionnelle" a été a nouveau utilisée par le même Valls, lors des actes terroristes récents : il remet la perpétuité réelle au cœur du débat (lien) et en écho, le chef de l’état doit "veiller plus que jamais à notre unité au plan européen...". lien
Comme le résume très bien un internaute, sous le pseudo de "reflets" : "les médias ne font plus qu’une chose, raconter l’émotion, la douleur, la souffrance, la peur à nos portes. Pour éviter de parler du fond. Des raisons qui poussent les terroristes à tuer, et de ceux qui les commanditent. Mais surtout de la responsabilité des gouvernements des pays touchés par le terrorisme". lien
Timsit et Chomsky évoquent aussi l’infantilisation des électeurs, le futur éventuel élu enjoignant les électeurs à "faire leur devoir citoyen", regrettant la désertion des urnes, mais sachant très bien au fond de lui que, si l’électeur déserte les urnes, ce n’est pas par manque de citoyenneté, mais surtout suite à son écœurement face au tableau affligeant que nous offrent nos politiques.
Valls, et d’autres, dénonce l’abandon des urnes et évoque "le devoir, l’exigence, de se rendre aux urnes". lien
Il faut croire que tous les électeurs ne sont pas dupes, puisque les abstentionnistes sont finalement devenus le premier parti de France...lien
L’occasion de rappeler le livre de Thomas Amadieu et de Nicolas Framont "les citoyens ont de bonnes raisons de ne pas voter", (éditions bdl). lien
Intéressant aussi d’écouter ce qu’en pense Étienne Chouard, sur le thème du "pouvoir qui rend fou" il explique pourquoi notre démocratie est illusoire et il pose une question lucide : si la constitution, au lieu de nous servir à nous protéger des éventuels excès de ceux que nous avons mis au pouvoir, sert au contraire à asseoir leur autorité, alors le mot démocratie est vidé de son sens... il ajoute, ce n’est pas à ceux que nous avons élu de rédiger cette constitution, mais c’est à nous qu’il appartient de l’écrire, et ce ne sera pas facile. vidéo
Le blog "Résistance 2017" décrit parfaitement cette infantilisation des électeurs : "Les 40 dernières années ont été marquées par l’infantilisation de la société française. Les adultes qui avaient autrefois pour devoir de préparer l’avenir de leurs enfants ont abdiqué cette responsabilité (...)
Et certains politiques ont tout fait pour que cette infantilisation fonctionne à leur profit, grâce à un populisme bien calculé...". lien
Votre cupidité nuit à l’économie dit ce patron a l’employé qui réclame une augmentation ! |
Il s’agit aussi de maintenir l’électeur dans l’ignorance et la bêtise.
Comment ne pas s’étonner, sur le chapitre de l’énergie, des déclarations contradictoires de Ségolène Royal, récemment en charge de la COP 21, qui, tout en prônant le développement des énergies propres, fait la part belle au nucléaire, par le lancement de sa voiture électro-nucléaire (lien) ou quand elle affirme que Fessenheim, la vieille et délabrée centrale nucléaire, sera fermée... quand le couteux EPR de Flamanville sera en mesure de la remplacer, étrange façon de promouvoir les énergies propres...lien
La logique n’aurait-elle pas voulu que Fessenheim soit plutôt remplacé par des solutions propres ?
Noam Chomsky, en guise de conclusion affirme que ceux qui nous gouvernent pratique la stratégie du différé, encourageant l’électeur à se complaire dans la médiocrité, le poussant à remplacer une logique révolte par sa propre culpabilité, et tentant de connaitre l’électeur mieux qu’il ne se connait.
C’est ce qui reste à prouver, car le mouvement "NuitDebout" est en train de s’étendre...une soixantaine de communes françaises, se sont maintenant impliquées, malgré les pressions, malgré les casseurs, casseurs pour lesquels, il est bien probable qu’ils ne soient souvent que des policiers déguisés en manifestants, comme on a pu le constater sur quelques vidéos.
Les exemples se multiplient, comme ici en 2010 à Lyon, ou ici en 2013, lorsqu’ils quittent la manifestation en remettant leurs brassards de policiers, ou encore mieux lorsque des manifestants démasquent les policiers infiltrés, lesquels rejoindront finalement les rangs des policiers. vidéo
Pour revenir aux "NuitDebout", une figure est en train d’émerger, même si l’intéressé s’en défend : Frédéric Lordon, l’un des "économistes atterrés" raconte comment le comité d’organisation l’a "un peu poussé au cul sur la scène"... encouragé par les manifestants "c’est pas grave, vas-y"... alors il y va : "il est possible qu’on soit en train de faire quelques chose" dit-il, et il porte l’estocade : "Merci, vraiment, El Khomri, Valls, Hollande, d’avoir poussé si loin l’ignominie que nous n’avons plus que le choix de sortir de notre sommeil politique" (...) "tous vous l’ont dit avant moi, il se passe quelques chose ici, quoi ?
La politique au sens le plus élevé du terme, et puis peut-être, allez savoir, rêvons un peu, l’histoire qui se remet en mouvement, ce serait idiot de ne pas en être, rejoignez-nous" (lien) et une militante de conclure : "Lordon va avoir un rôle important dans cette mobilisation, c’est juste qu’il ne le sait pas encore lui-même". lien
L’avenir nous le dira... en tout cas, malgré les pressions diverses, les déclarations d’un ex-président qui affirme "qu’ils n’ont rien dans le cerveau", la place de la République est encore investie chaque soir. lien
Le site de "NuitDebout" est sur ce lien
Comme dit mon vieil ami africain : "on peut toujours couper les fleurs, mais on ne peut pas arrêter le printemps".
L’image illustrant l’article vient de hypnose-yvelines78
Merci aux internautes de leur aide précieuse
Olivier Cabanel
Commentaire :
Jeussey de Sourcesûre
Tout cela est vrai, et on peut ajouter au tableau la ficelle la plus souvent mise en œuvre par cette équipe encore au pouvoir : la politique de la division (NDLR : Diviser pour Régner !).
Cette technique consiste à lancer un débat social sur des enjeux portant à controverse pour polariser une population ou un groupe politique.
Ce débat est amené dans la sphère publique en vue de fragiliser l’unité du groupe visé, le parti politique concurrent en général) dans le but d’inciter une partie de ce groupe à apporter son soutien.
Cette division a pour but d’exploiter une tension au sein de la population.
Souvent, il s’agit de thèmes tels que la criminalité, la sécurité nationale, la sexualité (par exemple le mariage gay, la théorie du genre), la religion ou la race.
Un parti politique peut susciter un débat polarisant chez l’opposant pour ensuite s’aligner avec la faction dissidente de cette opposition.
Les effets espérés sont :
- Des conflits virulents au sein du parti d’opposition, produisant chez le public une impression de débâcle de celui-ci
- La défection de militants de la faction minoritaire du parti d’opposition, au profit du parti initiateur, ou d’autres partis ;
- La sollicitation et la légitimation de sentiments tels que le racisme qui, bien qu’ils couvent dans la population, sont généralement considérés comme inappropriés ou politiquement incorrects.
Mais cette arme est à double tranchant, et les apprentis sorciers au pouvoir qui l’utilisent pourraient bien le regretter. La politique de la division peut contribuer à l’éclatement effectif d’un parti et amener la formation d’un nouveau parti dissident, entraînant avec lui un certain nombre d’électeurs potentiels.
Pour se prémunir de ces risques, le parti visé par la politique de la division peut toujours soutenir officiellement les vues de sa propre fraction minoritaire, mais le revers de la médaille, c’est qu’une telle pratique peut entraîner la défection de militants de la faction majoritaire.
C’est ce qui est en train de se passer pour le PS et peut-être la "gauche" dans son ensemble.