Les Rencontres Internationales de Cerfs-Volants s’adressent à tous les publics, des amateurs aux professionnels…
Les animations durant cet évènement sont riches et variées : ballets aériens, combats de Rokakkus, ateliers de fabrication de cerfs-volants, visite aux Jardins du vent, expositions de cerfs-volants …
Une balade le long de l’esplanade et sur la plage qui ne manque pas de charme surtout si le soleil pointe le bout de son nez !
Les concours de cerfs-volants sont une pratique ancestrale au Moyen-Orient et dans certains pays d’Extrême-Orient, mais la compétition au sens moderne du terme n’est arrivée en Europe que dans les années 1970 et 1980.
Elle a décollé dans le sillage d’autres disciplines innovantes de l’époque comme la planche à voile, portée comme elles par le développement de nouvelles matières légères et résistantes : fibres de carbone, polyester, etc.
La Fédération française de cerf-volant est née en 1986 à l’initiative de Gérard Clément, ambassadeur historique de la discipline, directeur de ces rencontres de Berck-sur-Mer et propriétaire de la seule boutique spécialisée dans le cerf-volant à Paris.
"On est passé d’une pratique loisir à un véritable esprit de compétition où l’envie de gagner et de se montrer est fondamentale, comme dans l’ensemble de la société", dit-il.
Une innovation majeure a tout changé : l’introduction d’engins actionnés par deux fils, au lieu d’un dans la pratique traditionnelle. Les concours esthétiques des origines ont alors fait place à de véritables joutes entre pilotes multipliant les acrobaties, à la manière des concours de voltige aérienne.
Exclusivement réservé à des équipes, contrairement à d’autres compétitions où il est possible de participer en individuel, le Cervoling de Berck s’apparente à un meeting aérien où les équipes fonctionnent en patrouilles et où chaque pilote a pour mission d’évoluer en formation serrée et synchronisée.
Constitué à la manière des compétitions de patinage artistique, avec une succession notée d’épreuves libre et imposées suivies d’un ballet musical, le Cervoling impose un entraînement continu en équipes. Celles-ci doivent présenter des figures différentes d’un championnat à l’autre pour séduire les différents jurys.
Les noms des équipes engagées, les Start’air ou la Red Army (Armée rouge), symbolisent bien l’esprit de ce drôle de jeu pratiqué sérieusement par des gens qui ne se prennent pas au sérieux.
"C’est un vrai sport où il faut être capable de s’adapter en permanence aux éléments naturels, de résister à la force du vent qui peut être considérable et de calculer ses trajectoires avec un soin qui suppose beaucoup de concentration", explique Gérard Clément.
Mais les pratiquants sont également conscients qu’ils doivent réaliser un spectacle décontracté pour susciter des vocations, pas si nombreuses ces derniers temps.
Un sport en voie de féminisation
Le décollage des années 1980 a été suivi par une période de surplace, en partie lié à l’image très masculine du cerf-volant. "On essaie de sortir de l’effet 'sport entre mecs", car l’avenir passe aussi par la séduction des enfants et des femmes", poursuit Gérard Clément.
Cette année, une équipe 100 % féminine, les Mademoiz’ailes, est engagée dans le concours.
Elle est composée des compagnes de concurrents d’une formation masculine qui en ont eu assez d’aller ramasser les voiles de leurs champions sur le sable.
Elles ont décidé de prendre en main les deux manettes de leur propre cerf-volant.