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Hommage aux lanceurs d’alerte !

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Santé et environnement : Hommage aux lanceurs d’alerte qui font changer le monde !



Depuis plusieurs décennies, des hommes et des femmes se battent pour que notre société industrielle prenne davantage en compte les êtres humains et la nature. 

Certains sont connus, d’autres non. 
Leur combat a souvent été isolé et difficile. 
Mais toujours fructueux, soit directement en générant des changements, soit indirectement en éveillant les consciences du plus grand nombre. 
C’est grâce à eux que des centaines de citoyens français manifestent de nouvelles exigences en faveur de la santé environnementale. 
Bioaddict rend hommage aujourd’hui à quelques-uns de ces lanceurs d’alerte en rappelant leur combat et leur contribution au changement. 



 




Jean-Marc Bonmatin, docteur en chimie-physique, chercheur spécialiste des neurotoxiques au CNRS d’Orléans, alerte depuis les années 2000 sur l’impact des pesticides sur les abeilles. 
Il préside la Task force scientifique internationale sur les pesticides systémiques (task force on systemic pesticides), qui réunit une cinquantaine de chercheurs indépendants de 22 pays. 
Très utilisés, les pesticides systémiques ont la particularité de circuler dans la sève des végétaux contrairement aux pesticides de contact qui restent en surface. 
Ils sont donc présents même après lavage dans toutes les parties (des racines aux fruits en passant par les fleurs) qu’il s’agisse des céréales, légumes ou fruits, et ils exposent les insectes, de manière chronique à de faibles doses de poison. 
La task force a publié fin 2017 une évaluation mondiale des effets des pesticides systémiques – fipronil compris- sur la biodiversité et les écosystèmes, résumant plus de 500 études effectuées depuis 2014. 
Cette évaluation confirme que les néonicotinoïdes -une famille des systémiques- représentent une menace mondiale pour la biodiversité, les écosystèmes et les écoservices. Ils déciment les insectes pollinisateurs et ceux du sol. 
La task force a également mis en évidence que ces pesticides n’améliorent pas les rendements. 







Claude et Lydia Bourguignon, spécialistes des sols, tirent la sonnette d’alarme depuis les années 70. 
Leurs observations : une dégradation rapide de la biomasse et de la richesse des sols en micro-organismes (bactéries et champignons microscopiques). 
En cause : les méthodes culturales, les engrais et les pesticides. 
Dans les années 80, Claude Bourguignon met au point une méthode pour mesurer l’activité microbiologique des sols et constate depuis plus de 20 ans "une chute constante et absolument régulière de l’activité biologique des sols". 
Il estime qu’on perd aujourd’hui sur un sol cultivé en agriculture conventionnelle en moyenne "10 tonnes de sol par hectare et par an" et jusqu’à 100 tonnes par hectare et par an dans les zones où le sol est plus fragile (ex : bassin de la Canche dans le Pas-de-Calais au nord de la France). 
Devant le constat de cette dégradation accélérée qui entraine des pertes de rendements et peut mener à la stérilité des sols, Claude Bourguignon et son épouse ont développé des techniques de préservation et de restauration des sols agricoles. 
Ils prônent le retour aux haies et à une agriculture agro-sylvo-pastorale, traditionnelle en France avant la révolution verte, mariant dans une même ferme les animaux, les parcelles cultivées et les arbres comme les vergers. 
Longtemps critiqué par l’Institut scientifique de la recherche agronomique (Inra) dont il est issu, Claude Bourguignon, ingénieur agronome, est aujourd’hui reconnu et écouté. 




 




Marc Dufumier, professeur agronome à l’école AgroParisTech (Paris), milite pour que l’on produise une nourriture de qualité pour tous. 
Il critique le mode de production agricole industrielle qui fournit des végétaux contenant des résidus de pesticides et de la viande contenant des résidus d’antibiotiques. 
Il dénonce les effets de ces productions sur la santé humaine (cancers, maladies de Parkinson, perturbations hormonales…) et leurs coûts (aggravation année après année du déficit de la sécurité sociale) ; les effets sur l’environnement (pollution de l’eau et de l’air, mort des sols) dont certains sont irréparables (disparition des pollinisateurs et de la biodiversité) et les coûts induits (retraitement de l’eau par exemple). 
Il appelle à une autre distribution des 9 milliards d’aides publiques versées par l’UE à l’agriculture française, qui profitent à environ 20% des 300.000 exploitations agricoles, les plus grandes. 
Cet argent pourrait servir à développer des modèles de production vertueux c’est-à-dire qui fourniraient une alimentation de qualité, prendrait soin des sols, de la biodiversité et de l’environnement en général. 
Marc Dufumier affirme que ce type d’agriculture peut nourrir la planète contrairement à ce que déclarent les chantres de l’agriculture industrielle. 



 



Corinne Lepage a commencé son combat en faveur de l’écologie à la fin des années 70 aux côtés des victimes de l’Amoco Cadiz, un pétrolier d’origine américaine qui s’était échoué sur les côtes bretonnes. 
Après 15 ans de procédure, les collectivités bretonnes engagées dans le procès ont obtenu gain de cause. 
C’était une première mondiale : des collectivités obtenaient des fonds pour réparation des dommages causés par une multinationale. 
Avocate et ancienne ministre de l’environnement, ses combats sont nombreux parmi lesquels le nucléaire et les organismes génétiquement modifiés (OGM). 
Elle est présidente d’honneur du Comité de recherche et d’information indépendante sur le génie génétique (CRIIGEN) qui s’intéresse aux risques environnementaux et sanitaires liés à la diffusion des OGM. 
Elle est également cofondatrice de l’Observatoire de vigilance et d’alerte écologique avec la députée écologiste Michèle Rivasi. 




 




Maria Pelletier, à la tête d’une entreprise familiale qui produit des farines bio ainsi que des aliments bio pour animaux, se bat depuis 30 ans pour faire admettre que l’on peut produire sans polluer et que l’agriculture biologique est une solution d’avenir. 
Il ne s’agit pas de mots en l’air, son expérience le prouve. 
Si son action est discrète, elle s’investit et notamment auprès des pouvoirs publics, pour que l’agriculture biologique soit davantage soutenue : elle a siégé au Grenelle de l’environnement, à la Commission nationale de l’agriculture biologique du ministère de l’Agriculture. 
Elle est membre de l’Institut national de l’origine et de la qualité (Inao) qui gère le label AB. Maria Pelletier est également membre fondatrice du Réseau environnement santé (RES) qui a pour objectif de mettre la santé environnementale au cœur des politiques publiques, le réseau est très actif sur la question des perturbateurs endocriniens. 
Elle est également présidente de l’association Générations futures et se bat aux côtés de François Veillerette, directeur, contre les pesticides et leurs effets sur la santé. 
Les différentes actions de l’association, et notamment la Semaine pour les alternatives aux pesticides organisée chaque année depuis 13 ans, informe et mobilise le grand public. 



 




Jean-Marie Pelt, pharmacien et botaniste, a été un pionnier en matière d’écologie. 
Il s’est alarmé très tôt que la prospérité économique repose sur la destruction du milieu naturel. 
En 1971, il a créé à Metz l’Institut européen d’écologie, une association de recherche et de promotion de l’écologie notamment en milieu urbain. 
Il s’est intéressé à l’écologie végétale et aux pharmacopées traditionnelles dans de nombreux pays du monde, en Amazonie, au Togo et en Afghanistan notamment. 
Il était président d’honneur de la Société française d’ethnopharmacologie. 
A travers de nombreuses émissions radio, des documentaires pour la télévision, de nombreux ouvrages (plus de 70) et des conférences de par le monde, réalisés avec un vrai talent de vulgarisateur, il a fait connaître la vie des plantes. Il écrivait en 1997 dans "Plantes en péril" : "…elles s’éteignent dans un silence assourdissant… annonce-t-on à la télévision l’agonie ou le trépas d’une espèce végétale ?" 
Il fut également parmi les premiers à pointer les dangers de l’amiante et plus tard celui des organismes génétiquement modifiés (OGM). 
Il défendait l’agriculture biologique et s’est battu contre l’usage qui est fait des pesticides. 




 




André Picot, toxicologue, s’insurge contre les évaluations insuffisantes des risques liés aux produits toxiques. 
Il alerte sur le manque d’experts toxicologues. 
Les unités de toxicologie ont été démantelées en France et cette discipline est à l’agonie. 
Après avoir informé sur les risques pour la santé liés au benzène, il insiste sur la nécessité d’approfondir les connaissances quant aux effets des métaux lourds notamment le mercure, le plomb ou l’aluminium très présents dans notre environnement. 
Il a refusé de signé un rapport sur la dioxine qui ignorait ses mises en garde et a critiqué l’évaluation des risques liés au diesel qui ne prenait pas en compte les particules ultra-fines ou nanoparticules carbonées. 
Pendant 35 ans, André Picot a formé plus de 300 professionnels (médecins, ingénieurs, hygiénistes…) à connaître les composants toxiques qui parviennent d’une manière ou d’une autre dans le corps humain : contact, alimentation, médicaments, soins dentaires… 
D’abord ingénieur chimiste, il s’est intéressé à la toxicologie dans les années 80. 
A la fin des années 80, il a fondé et dirigé l’Unité de prévention du risque chimique au CNRS où il a été directeur de recherche. 
Il est initiateur de la toxicochimie et de l’écotoxicochimie. 
Il a travaillé avec Henri Pézérat qui a milité pour la protection des ouvriers et particulièrement ceux en contact avec l’amiante. 




 



Hubert Reeves, astrophysicien de formation et "passeur d’étoile" comme il le dit lui-même, s’est engagé depuis de nombreuses années à défendre le climat et la biodiversité qui sont liées selon lui. 
Comme Jean-Marie Pelt, il s’émeut de la destruction du milieu naturel à grande échelle réalisée par les humains. 
"Nous menons une guerre contre la nature, si nous la gagnons nous sommes perdus", a-t-il déclaré. Il est président de l’association Humanité et Biodiversité qui défend la biodiversité animale et végétale, (auparavant nommée Ligue ROC). 
A travers cette association, il interpelle les femmes et hommes politiques pour développer des projets comme la protection des forêts primaires en Guyane française, développer des alternatives aux énergies polluantes d’aujourd’hui telle que la voiture solaire Hélios, ou s’opposer à d’autres comme celui de Notre-Dame-des-Landes, évoquant une "catastrophe annoncée" . 
A plus de 80 ans, il continue de se battre pour la planète, pour ses huit petits-enfants qui auront une vie plus difficile selon lui. 




 




Michèle Rivasi ne croit pas les affirmations du gouvernement après la catastrophe de Tchernobyl en 1986, selon lesquelles les nuages radioactifs provenant de l’Est se sont arrêtés à la frontière. 
Selon elle, c’est le premier gros mensonge d’État. 
Elle co-fonde alors la Commission de recherche et d’information indépendantes sur la radioactivité (CRIIRAD) dont elle sera la première présidente et dote ainsi la France d’une évaluation indépendante des contaminations nucléaires dont les travaux sont reconnus de par le monde. Son intérêt pour la santé environnementale s’élargit aux rayonnements électromagnétiques et elle devient vice-présidente du Centre de recherche et d’information indépendantes sur les rayonnements électromagnétiques (CRIIREM). 
Elue députée européenne, elle est aujourd’hui spécialiste des questions de santé environnementale au Parlement européen. 
Elle a soutenu Irène Frachon dans sa lutte pour faire reconnaître les effets du Médiator. Elle s’est autorisé une remise en cause des vaccins qui lui attire de nombreuses critiques. 
Elle s’est battue contre le glyphosate en demandant l’accès à toutes les études de l’industrie qui ont mené l’EFSA à conclure que la substance n’est pas cancérigène. 
Elle est allée jusqu’à inviter ses confrères eurodéputés à réaliser des analyses d’urine pour contrôler leur contamination au glyphosate. 




 



Marie-Monique Robin, journaliste, réalisatrice, écrivaine, est connue aujourd’hui sur toute la planète pour son engagement social et environnemental. 
Marie-Monique a dénoncé la mainmise de Monsanto sur les semences via les OGM notamment, le danger occulté de l’herbicide glyphosate, la collusion de la firme avec le pouvoir en place, à travers son documentaire Le monde selon Monsanto qui l’a rendue célèbre. 
La suite, Le Round Up face à ses juges, confirme malheureusement, à travers les paroles des victimes, les effets de l’herbicide après plusieurs décennies d’usage intensif. 
Si Marie-Monique alerte par ses films et ses livres, elle met en lumière des alternatives dans les films "Les moissons du futur" consacré à d’autres modes de production agricole et Sacrée croissance ! qui dessine un autre modèle économique respectueux de la planète. 
Elle a réalisé une quarantaine de films et obtenu plusieurs prix et notamment le prix Albert Londres en 1995 qui récompense les journalistes pour la qualité de leurs investigations. 



 




Gilles-Eric Séralini, professeur en biologie moléculaire, a publié avec son équipe de nombreuses études notamment sur la toxicité de l’herbicide Roundup sur des cellules en culture qui sont les plus connues. 
Surpris de constater que les firmes n’étaient pas tenues de mener des études sur cobayes pendant plus de trois mois pour demander une autorisation de mise sur le marché des organismes génétiquement modifiés qu’il appelle "plantes à pesticides", ce qui permet pourtant de déceler des anomalies passées sous silence, il a décidé de réaliser une étude sur deux ans sur des rats en les nourrissant avec des OGM. 
Les résultats sont parus en 2012 avec des photos des rats atteints de tumeurs géantes qui ont fait le tour du monde
Il s’en est suivi de nombreuses pressions y compris sur la revue éditrice. 
Le chercheur co-dirige, avec le sociologue Frédérick Lemarchand, le Pôle risques, qualité et environnement durable de la Maison de la recherche en sciences humaines de l’Université de Caen. 
Il est cofondateur, administrateur et membre du conseil scientifique du Comité de recherche et d’informations indépendantes sur le génie génétique (CRIIGEN). 




 




Charles Sultan, professeur à l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) CHU Montpellier, informe depuis 30 ans sur les risques liés aux perturbateurs hormonaux encore appelés perturbateurs endocriniens. Il est l’un des meilleurs spécialistes des effets des pesticides et des perturbateurs endocriniens sur le corps humain. Il dénonce le développement des cancers hormonaux-dépendants comme le cancer du sein, de la prostate, du testicule ou de l’ovaire en lien avec les perturbateurs endocriniens. Il a constaté que ces produits chimiques peuvent entraîner des malformations du pénis, diminuer les défenses immunitaires et favoriser l’obésité chez l’enfant. Les femmes enceintes sont la population la plus vulnérable car une exposition à ces substances peut avoir des conséquences directes sur le foetus. Le développement du système nerveux peut être impacté, induisant une diminution de l’activité des neurones, des troubles psychomoteurs, plusieurs formes d’autisme ou encore de l’hyperactivité chez le futur bébé. Charles sultan a déclaré au sujet des pesticides : "Ce sont des produits dangereux pour la survie de l’espèce. L’homme est en voie de disparition. C’est un véritable scandale sanitaire auquel nous assistons" . 



 




Christian Vélot, docteur en biologie, maître de conférence en génétique moléculaire à l’Université Paris-Sud, enseigne les techniques de manipulation du vivant. Il » dénonce inlassablement, et depuis le début, les risques inhérents à la dissémination des PGM (plantes génétiquement modifiées) et les intérêts privés qui veulent les imposer, actifs dans les laboratoires publics et privés, au sein des multinationales de l’agro-alimentaire et de la chimie « , écrit le biologiste Jacques Testard. Il réfute la nécessité des organismes génétiquement modifiés notamment ceux qu’il appelle les « plantes médicaments », et dénonce la carence et l’opacité de l’évaluation dont ils font l’objet. Il a été appelé comme témoin de la défense lors de plusieurs procès de faucheurs volontaires dont José Bové. Il a aussi participé au débat sur les OGM en mars 2006 lors d’un projet de loi présenté au sénat en France. Ces interventions lui ont valu de nombreuses difficultés dans son travail de chercheur. Christian Vélot est co-fondateur du Réseau de chercheurs européens engagés pour une responsabilité sociale et environnementale (Ensser). 



 




Gérard Bapt, médecin et député depuis la fin des années 70, est un homme politique discret mais actif. Il s’est battu sur de nombreux sujets en lien avec la santé publique comme les perturbateurs endocriniens. Il a défendu avec succès l’interdiction du bisphénol A dans les biberons et les contenants alimentaires. Il est l’auteur avec l’ex-ministre Delphine Batho d’un amendement interdisant les néonicotinoïdes en France à partir du premier septembre 2018. Il a demandé l’interdiction de l’insecticide Cruiser aux côtés des apiculteurs. Il a soutenu Irène Frachon dans sa lutte pour révéler les effets du médicament Médiator. Dans le même temps, il a été un des principaux députés à demander le renforcement de la pharmacovigilance, la réforme de l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) et la lutte contre les conflits d’intérêts. Même s’il n’a plus de mandat aujourd’hui, il est député honoraire et s’implique toujours sur ces sujets de première importance.
A ces hommes et ces femmes, qui se sont engagés et s’engagent encore avec courage et détermination depuis toutes ces années pour protéger l’environnement et notre santé à tous, nous voulons dire bravo et merci ! Il manque de nombreux noms dans cette liste, nous ne pouvions en effet malheureusement pas tous les citer, même si tous méritent d’être valorisés et félicités. Le journal indépendant et apolitique Bioaddict.fr a été lancé depuis bientôt 10 ans aux côtés de tous ces lanceurs l’alerte, et nous le savons,… qu’il est difficile le combat pour la Transition écologique ! Car oui, aussi incroyable que cela puisse paraître, vouloir protéger la vie est aujourd’hui un combat…
Nous dédions cet hommage, en citant Jean-Marie Pelt, « à tous ceux qui aiment la terre, qui prennent le temps de la regarder et travaillent à la sauver. A tous, jeunes et moins jeunes, qui se dépensent sans compter dans les associations, l’enseignement, la recherche, l’action publique, au service des grandes causes de l’écologie et de la défense de l’environnement". Nous le dédions aussi "à ceux qui n’ont pas encore compris le sens profond de notre action, afin qu’ils s’ouvrent à leur tour à cette sensibilité et nous rejoignent ».
Nous le dédions enfin à notre planète terre. 




Publié par werdna01 pour  Bioaddict.fr  
Anne-Françoise Roger et Christina Vieira  
Partagé par : 
https://resistanceinventerre.wordpress.com/2018/09/22/sante-et-environnement-hommage-aux-lanceurs-dalerte-qui-font-changer-le-monde/ 

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