L’effondrement des banques dites “trop grosses pour faire faillite” est arrivé !
Le chaos qui règne est tellement important que je ne sais même pas par où commencer.
Depuis très longtemps, j’ai mis en garde mes lecteurs qu’un effondrement bancaire majeur arrivait en Europe, et c’est ce qui est en train se se passer maintenant.
Commençons par la Deutsche Bank. L’action de la plus importante banque au sein de l’économie la plus forte d’Europe a plongé une nouvelle fois de 8 %, lundi , et elle stagne maintenant juste au-dessus de son plus bas historique qui avait été atteint lors de la dernière crise financière.
Dans l’ensemble, l’action a perdu 36 % depuis le début de l’année 2016 et les credit default swap (CDS) de la Deutsche Bank grimpent de manière exponentielle. Bien sûr, mes lecteurs avaient été alertés des problèmes majeurs à la Deutsche Bank tout au long du mois de Septembre , et maintenant, nous assistons au dénouement.
En plus de la Deutsche Bank, la liste des autres banques en Europe “trop grosses pour faire faillite” qui semblent être en très grave difficulté comprend la Commerzbank, Crédit Suisse, HSBC et BNP Paribas. A peu près toutes les grandes banques en Italie pourraient se retrouver sur cette liste, et les banques grecques ont perdu près 25 % de leur valeur sur la seule journée de lundi.
L’Apocalypse arrive en Europe, et la planète entière va ressentir l’onde de choc.
A ce stade, plus d’un cinquième de toute la richesse du marché boursier en Europe s’est déjà volatilisée depuis le milieu de l’année dernière.
Cela signifie qu’il ne nous reste plus que les quatre cinquièmes. Ce qui suit provient du quotidien national américain "USA Today"…
L’indice MSCI Europe est maintenant en baisse de 20,5% par rapport à son sommet atteint sur les 12 derniers mois. Et cette baisse de 20% définit officieusement une tendance baissière, selon S&P Global Market Intelligence.
L’implosion du marché actions européen provoque un mouvement de ventes aux États-Unis.
L’indice S&P 500 a chuté à nouveau lundi de 1,4% mais il est seulement en baisse de 13% depuis son sommet.
Certains des marchés européens sont frappés encore plus fortement. les indices tels que le Milan MIB 30, le Madrid Ibex 35 et le MSCI Royaume-Uni ont plongé respectivement de 29%, 23% et 20% depuis leurs sommets atteints lors des 52 dernières semaines, les investisseurs craignent que le pire ne frappe maintenant l’Europe.
Ces baisses sont principalement liées au secteur bancaire.
Selon MarketWatch, les valeurs bancaires européennes ont chuté depuis six semaines d’affilée, ce qui est la plus longue séquence que nous avons vu depuis 2008 en plein cœur de la dernière crise financière…
L’indice Stoxx Europe 600 Banks qui est un excellent reflet de l’état de santé boursier du secteur bancaire en Europe, a enregistré six semaines consécutives de baisse avec -5,59%, sa plus longue période ininterrompue de baisse hebdomadaire depuis 2008, lorsque les banques avaient enregistré 10 semaines consécutives de baisse, à partir du mois de mai, selon les données de FactSet.
"L’environnement actuel pour les banques européennes est très, très mauvais. Au cours d’un cycle économique complet, on est en droit de se demander si les banques sont en mesure de couvrir leurs capitaux propres. Et c’est ce qui en fait un investissement peu attrayant pour les investisseurs long terme", a averti Peter Garnry, responsable de la stratégie actions chez Saxo Bank.
Dans l’ensemble, les valeurs bancaires européennes sont en baisse de 23 % depuis le début de l’année 2016 et de 39 % depuis le sommet des marchés au milieu de l’année 2015.
La crise financière qui a débuté au cours de la seconde moitié de 2015 s’accélère partout en Europe, et ce n’est pas seulement la Deutsche Bank qui pourrait imploser à tout moment.
Le Credit Suisse est la banque la plus importante en Suisse, et ils ont annoncé une perte au quatrième trimestre de 5,8 milliards de dollars.
Le cours de l’action a chuté de 34 % depuis le début de l’année, et cela soulève maintenant beaucoup de questions sur la viabilité de la banque.
Des scènes semblables se répètent sur tout le continent. Lundi 08 Février 2016, nous avons appris que la Russie venait de fermer deux banques importantes, et l’effondrement des banques grecques a poussé la bourse d’Athènes et donc les actions à un plus bas depuis 25 ans…
La Bourse d’Athènes a plongé lundi à son plus bas niveau depuis 25 ans avec un effondrement record des banques sur fond d’incertitude politique et d’inquiétude pour le secteur financier européen.
L’indice principal de la Bourse d’Athènes perdait 8,25% vers 16h00, évoluant à un creux jamais vu depuis au moins 1991. L’indice du secteur bancaire chute de 28,31%, à un plus bas record.
Le rendement de l’obligation grecque à 10 ans dépasse 10%, en progression de plus de 40 points de base sur la journée.
Voilà à quoi la crise financière ressemble.
Heureusement, les choses ne vont pas encore aussi mal ici aux États-Unis, mais nous prenons exactement le même chemin que celui des européens.
L’un des principaux facteurs alimentant la crise bancaire en Europe est le fait que les banques "trop grosses pour faire faillite" ont plus de 100 milliards de dollars d’exposition à des prêts dans le secteur de l’énergie.
Cela rend les banques européennes encore plus sensibles au cours du pétrole que les banques américaines.
Ce qui suit provient de CNBC…
Les quatre banques américaines qui ont la plus forte exposition en dollars à des prêts liés au secteur de l’énergie ont une situation en terme de capitaux propres 60% plus importante que les banques européennes : Deutsche Bank, UBS, Crédit Suisse et HSBC , selon une étude CLSA. Ou, comme l’a dit Mayo, “les banques américaines ont un niveau de fonds propres qui est de meilleur qualité.”
Les analystes de la JPMorgan ont vu la crise des prêts liée au secteur de l’énergie venir d’Europe, et avaient mis en évidence au début du mois de Janvier là où les investisseurs pourraient être frappés.
"Standard Chartered et Deutsche Bank seraient les banques les plus sensibles aux taux de défaut qui sont plus élevés dans le secteur pétrolier et gazier,"ont écrit les analystes dans leur rapport du mois de Janvier.
Aux États-Unis, l’effondrement du prix du pétrole pousse les sociétés du secteur de l’énergie à faire faillite les unes après les autres.
Ce qui est arrivé 42 fois en Amérique du Nord depuis les 13 derniers mois, et les rumeurs sur le fait que la Chesapeake Energy se dirige à son tour dans cette voie a provoqué une chute de 33% du prix de son action le lundi 08 Février 2016…
Les valeurs énergétiques continuent de chuter, avec la Transocean (RIG) qui chute de 7% et Baker Hughes (BHI) qui est en baisse de près de 5%.
Mais ces pertes ne sont rien en comparaison de la Chesapeake Energy (CHK), le géant de l’énergie qui a chuté d’au moins 51% sur des craintes de faillite.
Chesapeake a nié qu’ella avait actuellement l’intention de déposer son bilan, mais son action encore clôturé en baisse de 33% sur la journée.
Et il ne faut pas oublier l’éclatement en cours de la bulle technologique que j’avais souligné hier .
Lundi, le massacre s’est pursuivi, et cela a poussé le Nasdaq à son plus faible niveau en près de 18 mois…
Les actions technologiques avec des valorisations élevées, y compris celles des MidCap et du géant de l’Internet Facebook Inc, ont accru leurs pertes lundi suite à une vente massive lors de la session précédente.
Les actions des sociétés de services dans le cloud tels que Splunk Inc et Salesforce.com Inc ont également fortement baissé vendredi.
Ils ont de nouveau chuté lundi, entraînant l’indice Nasdaq Composite à 2,4 % de son plus bas niveau depuis 2 ans.
Ceux qui lisent mes articles régulièrement savent que j’avais alerté que cela arriverait.
Partout dans le monde, nous assistons à une implosion financière.
Alors que je rédige cet article, le marché japonais qui a seulement ouvert il y a moins d’une heure est déjà en baisse de 747 points .
La prochaine grande crise financière est déjà là, et en ce moment nous n’en sommes qu’au tout début.
En fin de compte, ce à quoi nous sommes confrontés sera bien pire que la crise financière de 2008-2009, et à la suite de cette immense apocalypse financière, le monde aura fondamentalement changé.
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