Il vous faut imaginer un monde minéral très chaud, un lieu où l’on ne peut se promener très longtemps, mais vraiment très beau !
Message du Professeur Zolmirel reçu par Aurélia Ledoux
"Je me tiens devant vous, avec une joie immense à l’idée de converser.
C’est moi votre ami, le professeur Zolmirel !
Quelle allégresse lorsque nous revenons nous poser en votre monde.
En votre sol humide, gorgé de rosée au petit matin, en pleine forêt, là où nous aimons déambuler.
Nous collectons évidemment les espèces les plus raffinées de moisissures.
L’amour des plantes est très présent en nous, nous sommes faits pour chérir tout ce qui pousse.
Nous ressentons absolument tout, les jeunes pousses du printemps, la joie des arbres caressés par le vent, la circulation d’énergie qui monte en leurs racines, leurs rires lorsqu’ils sont arrosés après une longue sécheresse.
Oui, tout cela nous est connu.
Voilà pourquoi nous échantillonnons un grand nombre d’espèces sur votre monde.
Évidemment, cela est une activité discrète, pour ne point vous troubler.
Que penseraient les vôtres s’ils voyaient nos nefs au petit matin en train d’être chargées de jeunes plants, de tourbe, de terreau fraichement recueilli ?
Peut-être seriez-vous très curieux, ou franchement effrayés, à l’idée que nous puissions vous emmener sans retour.
Mais nous n’emmenons jamais personne sans son consentement.
Nous sommes des êtres paisibles, je l’ai déjà dit.
Il est certaines fois, où nous avons été approchés par des êtres humains très curieux.
Après une série d’échanges vraiment émouvants, nous les avons emmenés visiter plusieurs mondes.
Il a fallu pour cela l’aide de nos plus éminents spécialistes.
Le corps humain a besoin d’une certaine acclimatation pour "passer".
Il existe beaucoup de portails dimensionnels à franchir.
Il faut juste y aller doucement au début.
Voilà pourquoi nous agissons avec de grandes précautions.
Nos missions sont autrement des missions de sauvetage.
Il existe un très grand nombre de peuples stellaires qui convoitent cette planète, et évidemment, il arrive régulièrement que des équipes d’exploration aient des avaries.
Ce ne sont pas toujours des êtres bienveillants, mais nous aidons tout le monde.
Des équipes de soigneurs emmènent tous les blessés et les principaux débris si possible, et ce juste avant l’arrivée des militaires et autres services secrets.
Ils emmènent aussi les morts, qui sont rendus à leurs peuples, ainsi que tout le dispositif central de propulsion, afin d’éviter que cela ne tombe en de mauvaises mains.
Ces différents groupes militaires sont terrifiés à l’idée de savoir que vous connaissez la vérité sur les "petits hommes verts".
Oui, ce qui est maintenant un secret de polichinelle, nous réjouit beaucoup.
Il nous réjouit que vous puissiez considérer bien autrement, les forêts d’étoiles de votre voûte stellaire.
Cela nous enchante, que vous perceviez ces nombreux liens télépathiques qui se sont mis en place sur votre globe.
Nous sommes bouleversés de votre intérêt pour les planètes sœurs de la Terre.
Ces sphères étudiées par les vôtres, sont principalement Vénus, la Lune et Mars.
Il existe sur ces trois mondes une atmosphère relativement bien constituée et des paysages très intéressants, très variés.
Je vais vous parler de Vénus en ce jour.
Vous ne connaissez de sa surface que ces clichés floutés des sondes Vénéra.
Vénus est un monde où il ne fait pas si chaud que vos savants veulent bien l’admettre.
Il fait entre 50 et 90 degrés en fonction de la latitude.
En haute atmosphère, la chaleur est absolument intense, de plusieurs centaines de degrés.
C’est un monde baigné de hautes énergies de radiance.
Il est difficile de s’y tenir longtemps pour les vôtres.
Cela est dû à la haute activité de l’atmosphère, très agitée, et au fait que ce monde ait franchi les stades dimensionnels suivants.
Vénus n’aspire tout simplement plus à être peuplée dans ces dimensions habitables qui sont les vôtres.
Dès lors, toutes les formes de vie ont muté et ont été réédifiées sur le niveau vibratoire suivant.
Vous pourriez songer que cela est une bien grande magie, mais il s’agit d’un phénomène tout à fait naturel dans la gradation de l’évolution.
La dernière fois que je me suis rendu sur Vénus, il fallait faire très vite.
Nous avons du agir rapidement afin de venir en aide à des êtres en mauvaise posture.
Il existait là bas différents groupes d’aliens, qui demeuraient abrités des vents et de la chaleur desséchante, en des sortes de bunkers un peu enterrés dans le sol.
Nous avons atterri avec peine et le vent soufflait très fort.
Le sol était orangé, avec un ciel safran chargé de nuages blancs et d’une teinte plus jaune sur l’horizon.
Une accalmie a suivi notre atterrissage et le ciel est devenu jaune pâle, presque blanc au ras des montagnes.
Au niveau du sol, une eau très acide s’écoulait, avec de petites plantules entre les fissures du substrat.
Nous avons prélevé des échantillons de sol et des graines tandis qu’une partie de l’équipe, bien plus sportive et aguerrie, se rendait dans les bunkers pour recueillir les blessés.
Ils étaient équipés pour ce faire, de combinaisons en sorte de métal souple, destinées à les protéger de la chaleur.
Cette équipe était constituée de grands humanoïdes très vaillants, hommes et femmes.
Il y avait en tout trois petites nefs équipées pour résister à l’atmosphère corrosive.
Le sol émettait en effet des jets d’une eau très acide et il fallait faire attention où l’on mettait les pieds.
Les enfants sont restés à l’intérieur du vaisseau.
Ils contemplaient ce spectacle avec une fascination mêlée d’effroi.
Je me souviens avoir pataugé dans un sol vraiment boueux pour recueillir des spores de plantes très frêles proches, juste par l’apparence, d’une sorte de haricot avec de petites feuilles gorgées d’eau.
Ces plantes étranges possédaient des sortes de grappes de fruits ou de graines.
Nous avions peu de réserves d’air et ce n’était guère confortable de se déplacer avec tout ce harnachement en caoutchouc.
L’atmosphère, suffocante, était irrespirable.
Mon peuple résiste bien à la chaleur, mais pas trop longtemps.
Il est difficile de se déplacer, par exemple, avec de lourdes bottes, pour les miens.
J’y voyais à peine et mon scaphandre était empli de buée, j’ai du revenir au vaisseau bien vite.
Mes compagnons m’ont aidé à retirer mon équipement et m’ont donné aussitôt à boire une eau fraiche.
Je me souviens que j’avais extrêmement chaud.
Ils se sont ensuite occupés des autres membres de notre expédition.
Nous avions prévu une sorte de baignoire spéciale pour y placer les souliers des scaphandres, à dessein, tant l’eau est acide.
Tout était parfaitement organisé.
Je me souviens qu’il y avait des zones sableuses et limoneuses avec une eau plus douce.
On s’y enfonçait, et la température, loin des geysers était de 40 degrés.
Près du bunker elle était de 60 degrés environ.
Mais je n’ai pas pu aller bien loin ce jour là.
Les aliens de plus haute taille, à l’organisme moins humide que les nôtres, ont accompli le gros du travail d’échantillonnage.
Ils ont été d’une très grande bravoure pour aller recueillir les blessés et veiller à ce que chacun regagne les nefs au plus vite.
Les équipes de secours étaient munies de scaphandres flottants, leur permettant de revenir sans encombre.
Il y avait de nombreux petits êtres en mauvaise posture dans cette base, en tout une quarantaine.
Il a donc fallu faire très vite, en moins d’un quart d’heure, tout le monde était à bord.
Il a fallu stabiliser les blessés.
Je me suis occupé des plus jeunes, car cela est ma spécialité.
Les petits aliens étaient complètement désorientés.
Leurs systèmes circulatoires réagissaient de manière chaotique. Les vibrations de Vénus, je le répète, sont très hautes.
Nous étions un peu secoués de cette immersion.
Le vaisseau a décollé sans attendre et les blessés se sont apaisés sous des lampes de cristaux ré énergisants.
Ils se sont ensuite tous endormis.
La majorité des aliens étaient des scientifiques, des experts en géologie, en biologie cellulaire et en hydrologie.
D’autres étudiaient les vents de Vénus, qui sont absolument fascinants.
Le ciel de ce monde est safran et les nuages de vapeur blanche qui tournoient sur ce fond doré sont un spectacle grandiose.
Il vous faut imaginer un monde minéral très chaud, un lieu où l’on ne peut se promener très longtemps, mais vraiment très beau.
Il existe des concrétions et des cristaux qui jaillissaient du sol et que nous avons pu filmer.
Il a fallu pour cela protéger les cellules de nos différents équipements des éléments hostiles de ce monde.
Les autorités en place sur votre Terre ont fait courir l’idée que Vénus était une planète soumise à des pressions atmosphériques intenses, mais cela est faux bien sûr.
Même s’il est difficile d’y atterrir, de s’y mouvoir, il s’agit d’une planète à la gravité sensiblement identique à celle de la Terre.
S’il existait ce type de pressions, analogues à celles que l’on rencontre à 6000 mètres sous la mer, il aurait été impossible de poser les sondes Vénéra, et les frêles pieds de ces sondes auraient été écrasés par la pression.
De même, il aurait été impossible d’y voir à plus de quelques mètres seulement, de prendre des photos.
Or, les panoramas de Vénus offrent de superbes perspectives.
Ce n’est simplement pas un endroit très accueillant pour un Terrien ou un alien, en raison de ces hautes vibrations, que les savants de votre monde ne peuvent encore expliquer.
La Vénus des hautes dimensions est bien plus agréable, bien plus confortable.
Nous y avons été conviés plusieurs fois, suite à ces aventures, grâces à l’aide des Grands Êtres.
Notre niveau vibratoire a été progressivement accéléré, pour nous permettre de franchir les portails dimensionnels.
Nos trois petits vaisseaux ont émergé en périphérie de Vénus et ont été invités aimablement à bord d’un superbe cylindre de lumière, piloté par des Vénusiens, et peuplé de nombreux autres voyageurs.
Je me trouvais avec tous mes compagnons dans un grand hall brillant.
Notre nef, laquelle avait affronté les sables acides de Vénus avait été fraichement remisée après cela.
Elle trônait dans le grand hall du vaisseau-lumière, brillant de mille feux, avec d’autres vaisseaux en céramique ou en métal argenté.
Une aimable délégation d’Êtres de Lumière et d’aliens au corps luminescent, vinrent nous accueillir.
Ces êtres étaient de Vénus, des Pléiades, et d’autres systèmes stellaires.
Les plus jeunes étaient tous très intimidés.
Notre équipe était constituée de trois très jeunes biologistes, de notre ancien, de deux dames aliens de haute taille, chargées du pilotage, ainsi que d’un Terrien, tout étonné de se trouver là.
Nos hôtes nous firent visiter une partie du vaisseau.
Vraiment, je n’ai de mots assez forts pour qualifier ces éclairages splendides, ces parois arc en ciel, violine, pourpre, qui changeaient de couleurs, se nuançaient de draperies comme du marbre précieux, de marques ocellées splendides, les faisant ressembler à des pierres somptueuses de toutes les teintes.
Il existait de très hautes colonnes, des parements gravés de frises délicates, représentant des animaux, des motifs végétaux, ou des navires de style harmonieux.
Il existait beaucoup de monde qui déambulait dans ce vaisseau, des aliens, mais aussi des créatures très variées.
De chacun de ces êtres, il émanait une bonté touchante.
Chacun nous salua à sa manière et nous répondions par des mouvements de tête, des clignements d’yeux polis, en joignant les mains ainsi que savent si bien le faire les aliens.
Les blessés que nous avions recueillis avaient tous été amenés là, pour se remettre.
On nous fit entrer dans une salle, où ils se reposaient.
Les plus alertes conversaient avec des experts en télépathie, il y avait des progrès encourageants pour nouer un dialogue amical avec ce groupe de scientifiques.
Nous avons salué les rescapés et ils nous ont remerciés d’avoir risqué notre vie pour les secourir, même s’ils ne comprenaient pas la finalité de ce geste.
Pourquoi nous avoir sauvés demanda un alien malingre à peine capable de se tenir droit ?
Vous êtes des aliens comme nous, a répondu aussitôt notre sage.
Il nous sied de venir en aide à d’aussi honorables chercheurs.
Le petit alien aux grands yeux noirs, brillants d’intelligence nous a fixé avec étonnement, puis il s’est incliné pour nous remercier de nouveau.
La plupart des aliens sont des êtres extrêmement courtois et raffinés.
Nous lui avons expliqué que sur notre monde vivaient des aliens de petite taille qui leur étaient presque identiques, mais au teint argenté brillant.
Ce peuple un peu espiègle nous ravit.
Et bien sûr, ils nous rappelaient nos amis restés au pays.
Nous lui avons présenté notre plus jeune biologiste, un enfant justement issu de ce peuple.
L’alien si solennel en a été tout ému.
Une petite assemblée s’est bientôt formée.
Ils voulaient en savoir plus sur notre monde.
Alors, nous nous sommes assis et avons conversé de manière extrêmement agréable, par télépathie et avec quelques images que nous avons pu faire apparaître, grâce à la magie de notre si sage ancien.
Quel joyeux moment cela a été !
Puis, les Êtres de Lumière revinrent et nous menèrent en un vert petit paradis à l’intérieur de leur vaisseau, là où précisément un lieu naturel avait été constitué.
Il s’agissait d’une très vaste forêt et d’une cascade superbe avec une rocaille garnie de mousses, de champignons et d’algues délicieuses.
Oui, tout cela poussait à profusion !
Ils nous ont enjoint de nous servir comme nous le souhaitions et nous ont ensuite mené en cuisine.
Là, je me suis fait une joie de confectionner des mets exquis pour tout notre petit groupe.
Puis d’autres Êtres de Lumière et nos amis, Dorian, ainsi que d’autres voyageurs de la Terre, nous ont rejoints.
Nous sommes entrés en un petit salon pour discuter et nous restaurer.
Une musique vraiment très reposante baignait ce lieu.
Par la porte-fenêtre entrouverte, on voyait un beau jardin tout illuminé.
Près de nos sièges, des bacs garnis de végétation humide ravissaient notre regard.
Ces bacs étaient arrosés par une pluie de vapeur fine, qui tombait dessus en produisant un beau miroitement arc en ciel.
Au centre de cette petite pièce se tenait un grand cristal rosé, paré de lueurs d’énergie subtile qui produisait un rayonnement très bénéfique.
Juste derrière ce lieu, se trouvaient des chambres agréables, où nos hôtes avaient déjà disposé tous nos effets, avec leur courtoisie habituelle.
Nous avons devisé très longuement, heureux de relater les péripéties de notre voyage.
Nous étions attendus sur d’autres mondes, d’autres lieux.
A mesure que le temps s’écoulait, l’éclairage, lui aussi décrut, pour devenir agréablement bleuté, tel un crépuscule.
Tout cela nous remplissait d’aise, nous nous sentions illuminés par un amour immense pour toute la création.
Ce contentement nous imprégnait entièrement et nous avions l’impression exacte de nous trouver parfaitement au bon endroit pour exercer notre art.
Je vous salue bien chers amis de la Terre, et vous dis à une prochaine fois !"
Le professeur Zolmirel
Publié le 27 mars 2018 par Aurélia Ledoux
Source : http://www.unepetitelumierepourchacun.com